Adoption du Schéma d'aménagement et de développement de l'agglomération de Montréal

La Ville de Montréal a annoncé, le 22 janvier, l'adoption, par le comité exécutif, du Schéma d'aménagement et de développement de l'agglomération de Montréal, tel que révisé à la suite de la consultation publique tenue à l'automne dernier, et recommande son adoption par le conseil municipal et le conseil d'agglomération.

 

« Cette vison métropolitaine du développement établit pour les 10 prochaines années les lignes directrices qui guideront nos interventions pour mieux lutter contre les changements climatiques, favoriser les déplacements par transports actif et collectif, et créer des milieux de vie de qualité plus verts, plus compacts et plus diversifiés », a précisé le maire Denis Coderre.

 

Cette nouvelle version du schéma intègre la grande  majorité des 53  recommandations proposées par la Commission sur le schéma d'aménagement et de développement de Montréal, à l'issue de la consultation  publique qu'elle a menée à l'automne.

 

La version révisée du schéma tient également compte des modifications demandées par l'avis gouvernemental, des commentaires de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), ainsi que des ajustements proposés par les municipalités, les arrondissements et les services municipaux.

 

Les municipalités et les arrondissements disposeront d'un délai de six mois après l'entrée en vigueur du schéma pour rendre leurs plan et règlements d'urbanisme conformes aux objectifs du schéma et aux dispositions du document complémentaire.

 

Les principales modifications au schéma

 

La valorisation des cœurs de quartiers :

  • L'élaboration d'une politique d'inclusion de logements sociaux et abordables ;
  • L'élaboration d'un programme d'acquisition foncière pour la construction de logements sociaux et d'équipements collectifs ;
  • La mise en œuvre du plan d'action Canopée, avec comme cibles principales la plantation de 300 000 arbres d'ici 2022, afin d'accroître l'indice de la canopée à 25 % du territoire.

 

La valorisation des transports actif et collectif et la réduction de la dépendance à l'automobile :

  • La révision du Plan de transport et l'élaboration d'une politique du stationnement ;
  • La cible de 55 % des déplacements des résidents de l'agglomération, en pointe du matin, effectués par les modes de transports actif et collectif d'ici 2021 (contre 47 % en 2008) ;
  • L'implantation d'un nouveau système de train — système léger sur rail (SLR) ou tram-train — dans le corridor entre le pont Champlain et le centre-ville ;
  • L'implantation de nouveaux systèmes de train — système léger sur rail (SLR) ou tram-train — pour desservir l'ouest de l'agglomération depuis le centre-ville.

 

La mise en valeur des territoires d'intérêt :

  • L'accroissement de la part des aires protégées de 5,8 % à 10 % de la surface terrestre (les aires protégées aquatiques et terrestres du l'agglomération représentant déjà 17 % du territoire) ;
  • L'élaboration d'un plan d'action et de financement de la Trame verte et bleue.

 

L'affectation du sol et la densité d'occupation :

  • La modification de l'affectation de la partie du terrain de golf Meadowbrook, dans sa portion comprise dans l'arrondissement de Lachine, qui passe d'une affectation « dominante résidentielle » à « grand espace vert ou récréation » ;
  • L'ajout d'orientations et de mesures portant sur l'implantation d'usages sensibles (habitation, équipements collectifs) aux abords des voies ferrées et des gares de triage, pour ainsi mieux encadrer le développement immobilier en fonction des risques associés au transport de matières dangereuses.

 

Le plan d'action et les coûts des équipements et infrastructures proposées :

  • L'ajout d'un plan d'action précisant les responsables des différentes interventions et le type de démarches prévues pour en assurer leur mise en œuvre ;
  • L'ajout d'un document sur les coûts approximatifs des équipements et infrastructures intermunicipaux proposés au schéma, soit les grands projets de transport collectif, les interventions sur le réseau routier ainsi que les projets de centres de traitement des matières organiques.

 

Source : Ville de Montréal