Par Marie-Ève Sirois

D’importantes restructurations sont attendues au cours des prochaines années au CSSS de Sept-Îles. Avec les services professionnels, les nouveaux équipements et l’ameublement, ce sont 27 millions $ qui seront investis pour mener à terme l’agrandissement du CHSLD de Sept-Îles, et la libération de superficies au Centre hospitalier régional (CH).

 

Depuis une vingtaine d’années, la congestion et le manque d’espace sont chose connue au CH régional de Sept-Îles. D’autant qu’un étage complet est consacré aux soins de longue durée pour 35 patients. Faut-il dire que tout près de là, se trouve le CHSLD, rempli au maximum de sa capacité avec 65 lits. Ainsi, non seulement l’hôpital est plein à craquer, mais la clientèle en perte d’autonomie est répartie dans deux établissements.

 

Au cours des derniers mois, le CSSS a donc élaboré, en collaboration avec la Société québécoise des infrastructures (SQI), un concept pour regrouper tous les soins de longue durée dans un CHSLD agrandi. Et dans la foulée de cette réorganisation de services, le CSSS profite de l’occasion pour rapatrier vers le nouvel édifice certains services localisés de manière disparate dans le CH, notamment en raison du manque d’espace. Ainsi, le nouveau CHSLD abritera désormais 100 lits, mais aussi les départements des soins à domicile et de santé mentale.

 

Comme le concept de base, les superficies (5 700 m2) et le budget de construction (18 M$) sont estimés, les professionnels impliqués dans le projet (Les Architectes DMG, Roche et WSP) ont entamé la préparation des plans et devis. On s’attend à ce que les versions finales soient prêtes au troisième trimestre de 2015, ce qui entraînerait la publication des premiers appels d’offres vers janvier 2016. Si l’échéancier est maintenu, la construction s’échelonnera sur l’année suivante, soit de l’automne 2016 à l’automne 2017.

 

D’ici là, le CSSS devrait lancer un appel d’offres distinct vers l’automne 2016. Ce dernier aura pour objet la démolition d’un bâtiment sis sur l’un des terrains à construire. Notons que cette portion des travaux est gérée indépendamment du grand projet, dont la SQI joue le rôle de donneur d’ouvrage.

 

L’agrandissement sera accolé au bâtiment existant. À cet effet, les travaux dans la portion existante sont restreints à la création d’une connexion avec la nouvelle infrastructure puisque cette dernière est conforme à toutes les normes actuellement en vigueur, notamment en ce qui a trait à la ventilation et la protection contre les incendies.

 

Du côté de l’agrandissement, on sait déjà qu’il sera composé de deux niveaux et d’un sous-sol partiel. Les portions sans sous-sol seront constituées d’une dalle sur sol. La structure sera en acier mais les parements restent encore à définir. Au rez-de-chaussée, on trouvera le comptoir d’accueil et des bureaux alors que l’étage sera occupé par les patients en soins de longue durée. L’aire centrale abritera notamment la cafétéria, une salle à manger et des salons pour les invités. Le sous-sol logera la buanderie et les salles mécaniques.

 

Jusqu’à présent, ceux qui s’affairent au projet n’ont pas rencontré de défis techniques particuliers. Par contre, certains pépins administratifs nécessitent leur attention. Comme le milieu de la santé a fait l’objet de restructuration au cours des dernières années, les titres des terrains touchés par le projet sont enregistrés sous différents propriétaires : soit le CSSS, le CH et la SQI. Ainsi, avant de commencer les travaux, les trois entités doivent s’assurer de régulariser cette situation sur le plan légal.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 5 août 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !