Amélioration de la route 389 : le BAPE informera le public

Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) tiendra, le 10 mars prochain, une séance d’information sur le Projet d’amélioration de la route 389 entre Baie-Comeau et Manic-2 par le ministère des Transports.

Cette séance d’information s’inscrit dans le mandat que le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a confié au BAPE. Ce dernier doit rendre accessibles au public l’étude d’impact et l’ensemble du dossier relatif au projet. La période d’information et de consultation du dossier par le public débute aujourd’hui et se terminera le 4 avril 2015.

 

Le projet

Le ministère des Transports souhaite améliorer la route 389 sur une distance de 22 km, à partir de la jonction de la route 138 à Baie-Comeau jusqu’au pont franchissant la rivière Manicouagan près de la centrale Manic-2. Pour les quatre premiers kilomètres de la route, le promoteur procèderait d’abord à l’aménagement d’un nouveau lien qui répondrait à une conception de circulation à 100 km/h. Puis, entre les kilomètres 5 et 21, il résoudrait certains problèmes de sécurité actuellement présents sur la route 389.

 

Pour réaliser ce projet, le promoteur devrait faire l’acquisition de terrains d’une superficie de 8,3 ha et obtenir le transfert de terres publiques. Le déplacement de 186 poteaux et des travaux de déboisement et de débroussaillage des aires de travail devraient être effectués. Des travaux de dynamitage seraient aussi nécessaires à divers endroits le long du tracé, entraînant la production de déblais réutilisables (1,4 million de m3) et inutilisables (900 000 m3).

 

Le promoteur devrait également remplacer 3 900 mètres linéaires de ponceaux circulaires et 44 ponceaux rectangulaires, mettre en place le revêtement de chaussée, procéder à l’installation des glissières de sécurité et effectuer l’aménagement paysager des surfaces remaniées ou réhabilitées.

 

Le coût du projet est estimé entre 70 et 100 millions $ et nécessiterait deux années de travaux.

 

Répercussions prévues et mesures d’atténuation proposées

Selon l’étude d’impact, les répercussions concerneraient principalement les milieux biologique et humain.

 

Pour le milieu biologique, les travaux entraîneraient la perte d’une superficie de 121,6 ha de couverts forestiers, de 4,7 ha de milieux humides et de 1,2 ha d’habitat du poisson. Le promoteur compenserait 16,4 ha de perte de couvert végétal et réaliserait un projet de compensation pour les pertes des milieux humides et d’habitat du poisson.

 

Le promoteur maintiendrait la libre circulation des espèces de poisson présentes en évitant la création d’obstacles ou de seuils dans les cours d’eau et, entre août et avril, restreindrait les travaux en eau en fonction de la période de fraie de l’omble de fontaine.

 

En raison du risque de perturbation des activités de la héronnière par les bruits et les vibrations engendrés par les travaux de dynamitage, le promoteur réaliserait ceux-ci en dehors des périodes de nidification et d’élevage du grand héron de la mi-août à la fin mai.

 

Pour le milieu humain, le promoteur mentionne que ces travaux d’amélioration nécessiteraient l’acquisition de terrains privés pour l’aménagement de la nouvelle emprise. Malgré les travaux de construction projetés, le promoteur entend maintenir une circulation adéquate sur la route 389 et sur l’avenue du Labrador pour le déplacement des usagers et des marchandises. De plus, le promoteur entend maintenir actif le tronçon de la route 389 existant dans le but de diminuer les répercussions sur l’achalandage pour les commerces situés à la jonction actuelle des routes 389 et 138.

 

Source : BAPE