Par Christian Chaloux

Un bâtiment à caractère historique érigé entre les années 1916 et 1921 par les Clercs de Saint-Viateur sera transformé en immeuble de copropriétés.

 

Le lancement du début des travaux du projet Le Castelnau, situé sur le boulevard Saint-Laurent à quelques pas du parc Jarry à Montréal, a eu lieu le 1er février dernier.

 

Les deux promoteurs du projet sont DevMcGill et Thibault, Messier, Savard et Associés (TMSA). Ils ont travaillé d’arrache-pied au cours des 24 derniers mois pour présenter un concept en tout point conforme aux exigences de l’arrondissement Parc-Extension, dont l’aménagement paysager qui représentera 52 % de la superficie du terrain. Pour y arriver, l’ensemble des stationnements sera souterrain.

 

Les plans d’architecture dévoilent quatre phases à ce projet résidentiel, dont trois nouvelles constructions qui se grefferont à l’arrière de l’édifice historique existant. L’investissement s’élève à 100 millions $, dont 70 millions en coûts de construction. L’échéancier avancé, au gré des ventes, devrait clore le projet d’ici les cinq prochaines années.

 

La phase 1 du Castelnau abritera 92 logements et la seconde phase, 112. Les deux dernières phases ajouteront 176 appartements au projet pour un total de 380.

 

Certains appartements seront pourvus d’une porte pour communiquer entre deux logements, de type bigénérationnel, au choix du client.

 

Le Castelnau propose également des logements allant du loft aux appartements terrasses, d’une à quatre chambres à coucher. Certains appartements possèdent soit un balcon, une terrasse niveau jardin ou un toit-terrasse. Les promoteurs présentent aussi des logements sur deux niveaux de type maison de ville. Les grandeurs varieront de 400 à 2 000 pieds carrés.

 

Le bâtiment existant compte six étages et les trois phases subséquentes ne dépasseront pas l’immeuble des Clercs de St-Viateur. Quelques ailes des bâtiments s’élèveront entre quatre et six étages. Les toits ont été pensés afin d’éviter de créer des îlots de chaleur urbains avec l’installation de membranes réfléchissantes, entre autres.

 

L’architecte du projet, Roch Cayouette, de Cardinal, Hardy et Associés, présente un projet bien intégré au point de vue architectural.

 

« Le défi est d’intégrer un bâtiment historique qui a une figure institutionnelle et de le transformer en immeuble d’habitations. Il faut réussir à conserver cette valeur tout en créant un milieu de vie pour les résidents », a-t-il indiqué. De plus, l’architecte a voulu trouver le bon ton afin d’intégrer les nouveaux immeubles modernes voisins d’un édifice ancien.

 

Les travaux s’amorcent avec la démolition intérieure de l’immeuble et les annexes qui ont été greffées à l’édifice historique au fils des ans. Ensuite, la restauration et la transformation de l’immeuble existant seront complétées avant d’entreprendre l’érection des phases subséquentes.

 

La façade arrière sera celle qui subira le plus de modifications et qui était jugée la moins essentielle comparativement aux trois autres façades. Des matériaux plus modernes seront utilisés et des changements à l’architecture, comme des fenêtres plus larges, seront réalisés.

 

L’entrepreneur général de la phase 1 est Groupe Mayton de Bromont. L’ingénieur civil embauché pour travailler sur le projet est Daniel Houle de Marchand, Houle et associés de Montréal. L’ingénierie mécanique et électrique a été confiée à la firme Desjardins Expert Conseil et l’ingénieur de la structure est Jacques Chartrand de NCK.

 

Les premiers acheteurs emménageront dans la phase 1 en 2013 et les plans et devis sont en cours de préparation pour les phases suivantes.

 


Cet article est paru dans l’édition du jeudi 9 février 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !