Conclusions de la CNESST sur le décès d’un manœuvre à Laval

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et la sécurité (CNESST) a, le 16 avril 2019,  rendu publiques les conclusions de son enquête sur l’accident du travail ayant coûté la vie à un manœuvre spécialisé pour Réhabilitation DU O, le 15 novembre 2018, à l’intersection des rues de la Bernina et Boisvert à Laval.

Circonstances de l’accident

Le jour de l’accident, le manœuvre et ses collègues devaient procéder aux travaux d’asphaltage d’une rue. En début d’après-midi, la paveuse se trouvait à une intersection pour recouvrir la portion restante, alors que la rue perpendiculaire était ouverte à la circulation.

 

Afin de procéder à des travaux de nettoyage sur l’engin, le contremaître a demandé au manœuvre d’empêcher le passage des véhicules à proximité. Une fois les travaux terminés, ce dernier a fait signe aux véhicules de circuler et s’est déplacé à gauche de la paveuse, dans l’angle mort créé par les tuyaux d’échappement.

 

Après le passage des véhicules, la paveuse a fait marche avant. Le travailleur, faisant alors dos à la machine, a été écrasé. Les services d’urgence ont été appelés sur les lieux de l’accident pour transporter la victime au centre hospitalier, où son décès a été constaté.

 

Causes de l’accident

L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident :

  • Le travailleur, qui dirigeait la circulation à l’intersection des rues de la Bernina et Boisvert, s’est retrouvé dans l’angle mort de la paveuse. Il ne percevait pas que la paveuse était en mouvement et a été écrasé;
  • La gestion de la circulation, à l’intersection des rues de la Bernina et Boisvert, était déficiente, notamment en ce qui concerne la formation du signaleur et l’ouverture de la rue Boisvert à la circulation.

 

En effet, Réhabilitation DU O avait élaboré un programme de prévention spécifique aux activités de l’établissement. Cependant, aucune mesure n’était identifiée en ce qui a trait à la gestion de la circulation en présence de rues perpendiculaires. De plus, le travailleur n’avait reçu ni la formation de signaleur routier ni celle de signaleur de chantier, et ce, même si on lui avait demandé de diriger la circulation.

 

Source : CNESST