Conclusions de la CNESST sur le décès d’un travailleur d’Ascenseurs Viau

Le 19 février 2016, Éric Martel, apprenti mécanicien d’ascenseur au service de l’entreprise Ascenseurs Viau perdait la vie alors qu’il effectuait l’entretien d’un trottoir roulant sur le campus de l’Université de Montréal. À la suite de son enquête, la CNESST retient qu’une zone d’entraînement située sous le trottoir roulant était accessible, alors que ce dernier était en marche.​

Le jour de l’accident, l’apprenti mécanicien s’affairait à l’inspection du cylindre d’un trottoir roulant pendant que celui-ci était en fonctionnement. Cette inspection visuelle du cylindre en rotation se faisait dans une salle mécanique située sous le trottoir roulant. La main et le bras gauches du travailleur ont été entraînés entre la courroie et le cylindre. Les services d’urgence ont été appelés sur les lieux de l’accident. Le décès du travailleur a été constaté au centre hospitalier.

 

Deux causes expliquent l’accident

L’enquête a permis de retenir deux causes pour expliquer l’accident. D’abord, une zone d’entraînement, située sous le trottoir roulant, était accessible pendant son fonctionnement à partir d’une salle mécanique. Afin d’effectuer les inspections visuelles, les travailleurs d’Ascenseurs Viau devaient se tenir à proximité de cette zone où des pièces en mouvement étaient accessibles. Aucun protecteur ne limitait l’accès au cylindre et à la courroie en rotation du trottoir roulant, et aucune méthode de contrôle des énergies dangereuses n’était appliquée. Ensuite, le processus d’identification, de contrôle et d’élimination des phénomènes dangereux liés aux pièces en mouvement de la partie mécanique du trottoir roulant était déficient.

 

À la suite de l’accident, la CNESST a exigé qu’Ascenseurs Viau et l’Université de Montréal développent une méthode et des procédures sécuritaires de contrôle des énergies dangereuses. Elle a de plus délivré à l’employeur, Ascenseurs Viau, un constat d’infraction. Pour ce type d’infractions, le montant de l’amende varie de 16 317 $ à 65 269 $ pour une première offense.

 

Au Québec, depuis cinq ans, 35 travailleurs ont été coincés ou écrasés mortellement par de l’équipement ou des objets.

 

Source : CNESST