La disponibilité des espaces de bureaux augmente au centre-ville de Montréal

Dans son étude du marché immobilier publiée aujourd'hui, Newmark Knight Frank Devencore indique que le taux d'inoccupation dans les immeubles de bureaux de catégories « A » et « B » du centre-ville de Montréal a continué d'augmenter au cours du dernier semestre de 2014, se chiffrant maintenant à 8,6 % alors qu'il était de 8 % au début de 2014.

Le taux de disponibilité, qui tient compte des espaces de bureaux qui peuvent être occupés, et qui sont disponibles pour la location et la sous-location, est monté à 16 %.

 

« Diverses raisons expliquent ce taux élevé, affirme Jean Laurin, président et chef de la direction de Newmark Knight Frank Devencore. Tout d'abord, la construction de nouveaux espaces de bureaux a fait grimper l'inventaire global des espaces disponibles. Ensuite, les projets de réaménagement d'immeubles industriels ont attiré un certain type de locataires - souvent du milieu créatif, ou des entreprises recherchant un milieu de travail plus informel ou, tout simplement, un loyer moins cher. Enfin, lorsqu'ils déménagent dans de nouveaux locaux, les locataires réévaluent leurs normes d'occupation. Une utilisation plus efficace de l'espace peut se traduire directement par une diminution de cet espace, ce qui réduit par conséquent les coûts d'occupation tant à court qu'à long terme. »

 

M. Laurin fait aussi remarquer qu'avec des taux de disponibilité qui atteignent des sommets depuis une décennie, les occasions ne manquent pas pour les locataires. « Le pouvoir de négociation des locataires est aussi plus grand et de nombreux propriétaires sont prêts à négocier des transactions de location très concurrentielles, ajoute-t-il. Les locataires doivent toutefois comprendre que la disponibilité des espaces de bureaux dépend des immeubles ; il faut donc étudier le marché davantage. »

 

Même les petits locataires devraient évaluer leurs besoins au moins trois ans à l'avance.

Le rapport NKF Devencore souligne en outre qu'on assiste actuellement à une activité sans précédent côté construction.

 

D'ailleurs, plus de projets de développement et de redéveloppement d'espaces de bureaux sont en cours qu'au cours des 15 dernières années. Les projets de copropriétés sont aussi en plein essor et des travaux d'infrastructures, fort nécessaires, ont été entrepris.

 

Une augmentation pancanadienne

La majorité des plus grandes villes du Canada ont enregistré une hausse de leur taux d'inoccupation des immeubles de bureaux. À Calgary, où le secteur de l'énergie est le moteur de l'économie locale, le taux d'inoccupation combiné pour les immeubles de bureaux de catégories « A » et « B » a bondi au cours des six derniers mois de 2014, passant de 4,4 % à 6,2 %.

 

Pendant la même période, les taux d'inoccupation dans les villes de Toronto, Edmonton, Winnipeg et Halifax ont connu des hausses plus modérées, alors qu'ils sont restés essentiellement les mêmes dans les villes d'Ottawa et de Vancouver. Un autre facteur influant sur les taux d'inoccupation globaux au pays est que de nouveaux espaces continuent d'être construits. Seulement en 2014, plus de quatre millions de pieds carrés d'espaces de bureaux se sont ajoutés au marché.

 

Source : Newmark Knight Frank Devencore