Écoquartier Faubourg Cousineau – Développement durable et innovation

Par François G. Cellier

Quartier résidentiel d’envergure projeté à Saint-Hubert, et dont la construction et l’aménagement ont commencé en février dernier, l’écoquartier Faubourg Cousineau s’étendra sur 6 800 000 pieds carrés. Le promoteur de ce mégaconcept évalué à plus d’un demi-milliard de dollars voit grand, non seulement en termes d’espace, mais également au chapitre du développement durable.

 

Voir grand, voir vert

Outre une certification LEED-ND (Neighborhood Development) visée dans ce projet, les travaux mettront l’accent sur des efforts supplémentaires déployés au chapitre écologique.

 

Le promoteur Danny Cleary (Habitations Mont-Royal), avec qui l’entrepreneur Richard Lussier (Habitations Lussier) s’est associé, a bonifié son concept pour aller au-delà des critères exigés par LEED. À titre d’exemple, le reboisement ne figure pas dans les exigences de cette certification. Or, ce promoteur replantera environ 1 000 arbres déracinés ailleurs sur le site, aux pourtours des stationnements privés et dans les cours arrière. De plus, il maintiendra une zone de conservation de huit hectares pour créer un grand parc boisé.

 

Le concept d’autopartage représente une autre initiative originale dans ce projet. Le promoteur a opté pour le système offert par LibrOTO, qui consiste à réserver un certain nombre de voitures aux mêmes personnes. L’objectif vise à inciter les couples à n’avoir qu’un véhicule. À cela s’ajouteront des arrêts d’autobus partout sur le site, qui seront accessibles à 400 mètres de chacune des résidences. Précisons que le pavage sera constitué d’agrégats de calcaire. Comme il est plus pâle, il permettra une réduction des îlots de chaleur.

 

Faire mieux comprendre le concept LEED

L’un des défis de ce projet tenait à son essence même. « Au départ, la compréhension du concept LEED a été difficile, notamment pour la population de la Ville », d’indiquer Danny Cleary, promoteur et propriétaire du projet. Mais les choses sont apparues plus limpides par la suite.

 

En fait, la plupart des gens associent cette certification à un nombre négligeable d’unités d’habitation, ainsi que des forêts luxuriantes, ce qui est normal, car elle en est encore à ses débuts au Québec. « Cette fausse perception va à l’encontre des principes mêmes de LEED, qui est entre autres axé sur une densification de la population », d’ajouter Danny Cleary. Au total, les phases 1 et 2 devraient loger environ 3 500 personnes.

 

Avancement du chantier

Les travaux d’infrastructure de la phase initiale, qui se sont mis en branle en février 2013, sont terminés dans une proportion de 75 %. Des maisons unifamiliales détachées et jumelées prennent actuellement forme, ainsi que des appartements en copropriété aménagés dans des cinq et huit plex, pour un total de 207 unités. Plusieurs d’entre elles sont en construction, et la moitié sont vendues. Cette première phase prendra fin en mai 2014.

 

Pendant la seconde phase seront érigées des maisons en rangée, des appartements en copropriété aménagés dans des quatre, cinq, huit, 12 et 32 plex, pour un total de 1 078 unités. Il y aura également construction d’immeubles qui seront occupés par des commerces au rez-de-chaussée, des bureaux aux étages, ou des logements destinés aux personnes retraitées. Ces bâtiments viseront une certification LEED.

 

Quant à la phase 3, elle devrait compter près de 750 unités. L’ensemble des travaux s’échelonneront sur cinq ans (2018).

 

Équipe de projet

Plusieurs firmes professionnelles sont impliquées dans ce projet, dont Groupe Conseil UDA, APUR, Daniel Arbour & Associés, Vinacoustik, la firme d’ingénierie Genivar pour les travaux d’infrastructures, le Groupe Farley, qui s’occupe du génie mécanique et électrique, Jacques Monty Architecte et Déom-Paré.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 19 avril 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !