Forte croissance dans le secteur de la construction du Canada

D'après les nouvelles prévisions de l'offre et de la demande de main-d'œuvre du Conseil sectoriel de la construction (CSC), l'emploi dans le secteur demeurera à son niveau le plus élevé au Canada pendant 10 ans environ.

 

De 2012 à 2020, le Canada devra recruter quelque 319 000 nouveaux travailleurs de la construction pour répondre à une demande accrue et pour remplacer le nombre croissant de travailleurs qui doivent prendre leur retraite, révèle le sommaire national Construire l'avenir, Points saillants 2012-2020.

 

Selon le rapport des prévisions, près de 100 000 travailleurs s'ajouteront à la main-d'œuvre de la construction entre 2012 et 2020 pour répondre à la demande causée par la croissance de l'activité au pays. Celle-ci viendra surtout des grands projets lancés dans le secteur de la construction non résidentielle et, plus précisément, des grands projets industriels et des ouvrages de génie civil. À l'exception de quelques provinces, le marché de la construction résidentielle poursuit sa lente reprise par rapport aux anciens sommets d'activité et d'emploi.

 

Le secteur est confronté, pendant ce temps, à un autre défi, soit le remplacement des travailleurs vieillissants et la perte rapide de la génération des bébé-boumeurs en raison des départs à la retraite. Selon les prévisions, quelque 219 000 travailleurs prendront leur retraite dans l'ensemble du pays. Le secteur de la construction devra donc remplacer plus de 20 % de sa main-d'œuvre actuelle au cours de la prochaine décennie.

 

Les prévisions de cette année font également découvrir un nouveau volet de la concurrence nationale pour les travailleurs qualifiés. Le secteur devra tenir compte des marchés de travailleurs spécialisés créés par le nombre accru de projets liés au secteur primaire, soit les mines, le pétrole et le gaz, les pipelines de même que la production et le transport de l'électricité.

 

Le secteur devra suivre la mise en chantier prévue des grands projets dans certaines régions et la fin d'autres projets pour savoir comment la mobilité interprovinciale sera en mesure de répondre aux besoins en période de pointe. Les principaux défis consisteront à favoriser la transférabilité des compétences, à trouver les travailleurs disponibles et à savoir s'ils sont disposés à travailler en région éloignée.

 

Les prévisions régionales indiquent que l'Île-du-Prince-Édouard, l'Ontario, le Manitoba, l'Alberta et la Colombie-Britannique suivront la tendance nationale de reprise et d'expansion au cours de la période visée. Dans certaines régions, la croissance de l'emploi pourrait atteindre 20 % entre 2012 et 2020. La Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador font état d'une croissance de l'emploi très élevée. En périodes de pointe, les grands projets liés au secteur primaire s'accapareront de la main-d'œuvre disponible dans certains métiers et professions de ces provinces. De leur côté, le Québec, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse signalent une croissance annuelle plus modérée de l'emploi dans le secteur de la construction.

 

Les rapports nationaux et régionaux seront affichés en ligne à www.csc-ca.org au printemps. Les données de prévisions sont également affichées à www.previsionsconstruction.ca. Le site web offre un accès immédiat aux données relatives aux investissements dans les secteurs résidentiel et non résidentiel du secteur de la construction, ainsi que des détails sur l'offre et la demande dans une trentaine de métiers spécialisés et de professions au cours des neuf prochaines années. On y trouve aussi une répartition par province et par région.

 

Source : Conseil sectoriel de la construction