Habitation champêtres à Château-Richer

François G.Cellier

Château-Richer accueillera un projet résidentiel d’envergure. Baptisé Les Marées – Berges – Plein Air, il trouvera sa niche à l’extrémité est de cette ville, au 8990, boulevard Ste-Anne, à deux pas du fleuve Saint-Laurent. Construit au coût de 24 millions $, cet ensemble d’habitations propose sept lofts et 36 copropriétés répartis dans sept bâtiments, sans compter six maisons de ville. Les travaux menant à sa réalisation ont commencé en juillet 2010. Ils devraient être achevés d’ici deux ans.


Le premier édifice à être aménagé existe déjà. Naguère, des locaux rattachés à une trentaine d’unités de motel s’y trouvaient. La partie intérieure de cet immeuble, qui compte trois étages, sera entièrement refaite. Les concepteurs ne conserveront que sa structure en béton. Ils y grefferont un nouveau parement et de nouvelles divisions, pour ensuite y construire des lofts avec divisions. « Recycler cet immeuble est écologique et moins coûteux », précise Henri Bélanger, l’architecte du projet. Les plafonds des appartements seront de type cathédrale. Ils auront 15 ou 17 pieds de hauteur. Parmi d’autres caractéristiques propres à ces appartements, des poutres et des arches en béton existantes seront mises en valeur, tout autant que des murs intérieurs d’origine en brique. Précisons que l’immeuble comprendra également un stationnement souterrain.


Le second bâtiment abritera des appartements en copropriété. Comme les cinq autres à venir, il aura trois étages et sera construit en bois. Les murs renfermeront des 2 X 6, tandis que les planchers seront supportés par des poutrelles ajourées. Chaque plafond comportera des poutres en bois d’ingénierie non apparentes, sur lesquelles ces poutrelles s’appuieront. Le tout sera recouvert de gypse, pour assurer une résistance au feu selon les normes requises, et permettre une insonorisation supérieure. À l’extérieur, les revêtements arboreront du ciment-fibre en déclin et en panneaux. Tous les bâtiments bénéficieront, du côté du boulevard Ste-Anne, d’une fenestration pourvue de verre acoustique. Ces fenêtres offriront une vue extérieure « bucolique », en vertu d’un panorama qui s’étendra de l’île d’Orléans jusqu’aux sommets des Laurentides. Quant aux maisons de ville, qui seront situées le plus près du fleuve, elles proposeront des unités érigées sur trois niveaux. 


Au chapitre énergétique, les concepteurs prévoient des performances supérieures aux normes en vigueur. « Au départ, nous pensions à une certification Novoclimat, mais ce ne sera finalement pas le cas pour diverses raisons », explique Henri Bélanger. N’empêche, les facteurs isolants seront comparables à ceux exigés par le programme. Par ailleurs, la remise en valeur du site, dont la superficie atteint un million de pieds carrés, évitera l’emploi d’une machinerie lourde. La végétation et les boisés environnants seront ainsi préservés. En outre, la politique d’achat des matériaux vise les fournisseurs locaux, épousant ainsi les préceptes associés au développement durable. Rappelons qu’outre une vue imprenable sur le fleuve, le site inclut aussi deux petits lacs privés.


Les premières unités seront disponibles dès l’automne prochain. Laplante Saucier Ingénieurs Conseils en structure est la firme retenue dans ce projet. Nouveau Concept M.L. a pour sa part le mandat d’en assurer la construction, et supervisera l’ensemble des travaux. Son propriétaire, Maurice Lachance, est reconnu pour gérer adéquatement les projets qu’il entreprend, et pour créer des concepts à la fois uniques et avant-gardistes.