Les habitations Coup d’œil démarrent enfin

Par François G. Cellier

Le projet des habitations Coup d’œil a mis du temps à se mettre en marche, car il a fallu trouver un terrain pour le construire. Cet immeuble adapté et destiné aux non-voyants et aux malvoyants, dont certains peinent à se dénicher un logement locatif standard, sera le troisième du genre à être construit par la Fondation des Aveugles du Québec. L’érection du bâtiment a débuté en janvier dernier. Il comptera cinq étages et abritera 31 logements.

 

« Les terrains vacants ne sont pas faciles à trouver à Montréal », lance Joanne Groulx, chargée de projet chez Atelier habitation Montréal, l’organisme qui soutient, forme et apporte une aide technique à la réalisation de ce projet social et communautaire.

 

Après trois tentatives infructueuses pour acquérir un site de construction, la quatrième fut la bonne. Les responsables du projet en ont finalement déniché un dans l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, sur la rue Bennet.

 

Les négociations en vue de son achat ont duré deux ans, au terme desquelles les travaux de construction ont pu commencer. Ce projet est financé (plus de 6,3 M$) par trois entités, soit la Ville de Montréal, la Société d’habitation du Québec (SHQ) dans le cadre du programme AccèsLogis, ainsi que la Fondation des Aveugles du Québec.

 

L’entrepreneur qui a été mandaté pour réaliser les travaux, Technic Construction inc., coulera prochainement la dalle du deuxième niveau de l’édifice. Comme il s’agit d’un immeuble construit selon les normes du programme Novoclimat, des ajustements ont dû être apportés en raison de sa structure qui est en béton.

 

« Pour couper le gros des ponts thermiques créés par les balcons, on a prévu d’insérer un isolant rigide dans leur structure même », indique Hugo Cloutier, l’architecte des Habitations Coup d’œil chez Coulloudon, Veilleux, Cloutier architectes, qui assure également la surveillance des travaux. La firme d’ingénierie en structure D. L. Turner Consultants inc. a donc dû renforcer la solidité desdits balcons, au moyen d’ajout d’armatures.

 

La réduction des ponts thermiques nécessitera, aussi, l’installation d’une surface en liège dans les appartements sur une distance de quatre pieds, depuis les balcons. Par ailleurs, il a fallu installer des membranes d’étanchéité dans les fondations et sous la dalle du sous-sol, car la nappe phréatique ne se trouve pas très loin. À l’extérieur, les concepteurs ont opté pour des revêtements en brique (90 %) ainsi que des panneaux d’aluminium.

 

Précisons que le génie mécanique et électrique relève du Groupe Cemec, dans ce projet, et que la fin des travaux qui en découlent est prévue à l’issue de la présente année.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 17 juin 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !