L'ACQ présente son mémoire à la Commission Charbonneau

L'Association de la construction du Québec (ACQ) a présenté, le 12 novembre, son mémoire et a proposé plusieurs recommandations à la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction (CEIC).

 

« L'industrie doit demeurer lucide face au rôle que plusieurs de ses acteurs ont joué dans le développement de stratagèmes de collusion et de corruption et face aux défis qui l'attendent. Elle a également le devoir d'agir de façon responsable », a indiqué Manon Bertrand, présidente de l'ACQ.

 

L'enjeu, pour l'industrie, n'est pas simplement, selon l'association, de trouver des solutions qui répareront à la pièce les trous laissés dans la loi ou les règlements, mais bien de recentrer ses actions pour s'assurer que ses intervenants saisissent toute l'importance qu'ils doivent accorder aux pratiques commerciales intègres et aux comportements éthiques, dans la conduite de leurs affaires.

 

C'est dans cet esprit que les recommandations de l'ACQ soulignent l'importance d'implanter une culture qui favorise le développement de bonnes pratiques de gestion et des expertises nécessaires pour détecter les véritables signes de collusion ou de corruption à toutes les étapes d'un projet de construction. Par exemple :

  • La mise en place de processus de vérification et de contrôle rigoureux qui s'avéreront des outils de détection fort utiles ;
  • L'uniformisation de la législation en matière de marchés publics et son application à l'ensemble des organismes publics et aux municipalités ;
  • La mise en place d'un processus central de surveillance des appels d'offres publiés par les ministères, les organismes et les municipalités, non seulement pour le signalement rapide de toute irrégularité ou illégalité, mais aussi pour une intervention diligente et efficace ;
  • Des paiements effectués dans les délais impartis ;
  • Un processus de règlement de conflits rapide ;
  • Un mécanisme rigoureux de dénonciation ;
  • La consultation d'entrepreneurs au stade de la préparation des plans et devis afin de s'assurer que ceux-ci sont complets ;
  • L'adoption de programmes d'intégrité en entreprise, assortis d'une certification indépendante pour contribuer à l'adoption de comportements plus sains.

 

Pour sa part, l'ACQ a développé un programme d'intégrité assorti d'une certification indépendante qui s'inspire du modèle mis en place par la Fédération de la construction de Bavière. L'Association de la construction du Québec (ACQ) espère pouvoir offrir dès 2015, la possibilité d'adhérer à cette approche au Québec, à toutes les entreprises de construction qui le souhaitent.

 

Source : Association de la construction du Québec