Maison du citoyen : emménagement prévu au printemps 2015

Par Marie-Ève Sirois

La fin des travaux à la Maison du citoyen, dans l’arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, plane à l’horizon. Après quelques phases préparatoires, on s’affaire maintenant à rénover et agrandir les lieux, afin d’y aménager un comptoir de services, la mairie, et quelques directions. À terme, on pourra y regrouper plusieurs employés municipaux, mais aussi rationaliser certaines dépenses en plus de revitaliser un site patrimonial et historique.

 

L’histoire des travaux de ce site jadis occupé par les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, situé en bordure du fleuve, remonte à juin 2012. « On l’a appelé la Phase A, indique Normand Duchesne, responsable du projet pour l’arrondissement. Elle consistait à effectuer le dégarnissage des enduits intérieurs, le désamiantage et la démolition d’une aile désuète. » L’entrepreneur Delsan était alors responsable des travaux.

 

Par la suite, d’octobre 2012 à mars 2013, l’entrepreneur Norgéreq a procédé à la réfection de la maçonnerie extérieure et au remplacement de la marquise de cuivre. Le consortium chargé de la conceptualisation était formé de Réal Paul architecte et de Dessau. « C’est à ce moment qu’on a aussi démoli un vieux gymnase, qui a été remplacé par un champ de captation géothermique, où 12 puits verticaux ont été forés », précise M. Duchesne.

 

Le site ayant fait l’objet de recherches archéologiques, les zones disponibles pour le forage étaient restreintes. D’autre part, ailleurs sur le site, des fouilles en règle ont permis de trouver 65 sépultures, datant des années 1700. Ces dernières seront analysées et ensuite remises à la paroisse, ce qui a nécessité un certain temps avant le début de la phase actuelle, qu’on nomme la Phase 2.

 

Cet épisode de travaux, réalisé par Cybco pour la somme de 11,9 millions $, consiste à préparer la structure et les fondations pour la rénovation du bâtiment historique existant et les agrandissements. Dans ce cas précis, la mise aux normes parasismiques passe notamment par l’ajout de contreventements et l’installation d’ancrages dans la maçonnerie. Des travaux de pieutage devraient également débuter sous peu ; le sol est argileux.

 

Pour les agrandissements, tous à structure de béton, une première section située du côté du fleuve comptera deux étages, tout comme celle du côté est du bâtiment, dans laquelle se trouvera le hall d’entrée. Un troisième agrandissement, haut de quatre étages cette fois, sera quant à lui situé dans la partie centrale du bâtiment. La finition intérieure de tous ces espaces neufs et rénovés devrait se terminer au printemps prochain.

 

En ce moment, des travaux de dégarnissage, de percement et d’étanchéisation sont en cours. De plus, comme le sous-sol existant présentait plusieurs problèmes techniques, on a récemment décidé de le remplir et d’abaisser le niveau du plancher du rez-de-chaussée de 18 pouces au lieu d’aménager un niveau sous le sol.

 

Cela dit, l’élimination d’un niveau souterrain a forcé des modifications au programme architectural et quelques pieds carrés manquaient à l’appel. Pour cette raison, on a décidé de construire dans une phase ultérieure un pavillon tout près du parc (à 60 pieds du bâtiment), qui regroupera les rangements pour vélos, un bloc sanitaire public, un espace pour la gestion des déchets, le recyclage et le compostage.

 

Ainsi, la construction de ce futur pavillon (1 000 pi2), couplé à celle d’un stationnement asphalté de 25 cases, fera l’objet d’un appel d’offres qui sera lancé en janvier prochain. Le budget prévu pour cette phase n’a pas encore été divulgué. Peu après, d’autres appels d’offres pour la construction d’un deuxième stationnement (13 cases), la fourniture du mobilier urbain, la construction de bassins de drainage et les aménagements extérieurs seront aussi publiés.

 

« Ce sera un bâtiment modèle, décline Normand Duchesne. Tant au niveau des aménagements extérieurs, de l’efficacité énergétique que de la gestion des eaux. L’accent a été mis sur la conservation des espaces verts et à terme, toutes les eaux pluviales du site pourront retourner vers le sol et le fleuve. C’est l’une de nos plus grandes fiertés. »

 

Notons que la Maison du citoyen logera 140 postes de travail sur environ 48 000 pi2. L’équipe de projet, composée d’Héloïse Thibodeau Architecte et de Cima+, vise une certification LEED-NC, niveau Argent. On souhaite également rendre les lieux accessibles aux personnes à mobilité réduite et conviviaux pour les familles.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 24 octobre 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !