Une nouvelle aile à l’école Antoine-de-St-Exupéry

Par François G. Cellier

L’école secondaire Antoine-de-St-Exupéry fera l’objet d’un agrandissement majeur. Les travaux, qui se sont officiellement mis en branle le 4 juin dernier, permettront d’accueillir 2 600 élèves au lieu des 2 000 admissibles actuellement. À terme, soit lors de la rentrée scolaire 2013-2014, cet établissement d’enseignement comptera 4 175 mètres carrés additionnels, grâce à l’ajout d’une nouvelle aile.

 

Cet agrandissement repose sur des projections à court terme. Il tient compte des besoins en installations supplémentaires au cours des cinq prochaines années, pour pouvoir admettre les prochaines cohortes de finissants du niveau primaire. Leur nombre est en forte croissance dans l’arrondissement de Saint-Léonard, où se trouve l’école Antoine-de-St-Exupéry. La Commission scolaire de la Pointe-de-L’Île veut aussi rapatrier dans cet établissement des élèves qui se trouvent dans d’autres écoles, et répondre à une nouvelle exigence du ministère de l’Éduction, du Loisir et du Sport (MELS), à savoir une réduction du ratio d’élèves par classe. Cela permettra aux enseignants de mieux répondre aux besoins d’élèves aux prises avec diverses problématiques, dont des difficultés d’apprentissage.

 

Les travaux, qui nécessiteront environ 10 millions $, visent entre autres l’agrandissement de la cafétéria, dont le nombre de places passera de 400 à 800, l’aménagement de 20 classes additionnelles et d’un nouveau gymnase double qui s’ajoutera aux cinq existants. Nouvelle réalité oblige, l’apparence extérieure du nouveau bâtiment tiendra compte des actes de vandalisme perpétrés à Montréal, notamment à Saint-Léonard. Cela se traduit bien souvent par des graffitis dessinés sur les façades des écoles, ou des bris de fenêtre. Les concepteurs ont prévu des mesures pour en atténuer les effets.

 

« Nous utiliserons des matériaux très durables qui résisteront aux attaques liées au vandalisme, par exemple de la maçonnerie et des aciers plus épais, pour ne nommer que ceux-là », indique Gabrielle Léger, qui a élaboré les plans et devis du projet chez Un Architecture. En outre, le rez-de-chaussée du nouvel immeuble comportera un vitrage laminé au lieu du verre trempé habituel, pour mieux parer aux projectiles tels les roches et les cailloux. Afin de rendre le tout plus chaleureux et favoriser un sentiment d’appartenance auprès des élèves, les revêtements extérieurs arboreront des imitations de bois. L’architecture préconisée devrait aussi faire l’unanimité, grâce entre autres à l’installation d’une abondante fenestration avec meneaux d’une couleur plus claire. « Nous voulions faire contrepoids à l’austérité et au caractère très institutionnel de l’édifice existant », précise Gabrielle Léger.

 

Tous ces travaux impliqueront l’apport de l’entrepreneur en construction Groupe Valdi-Tech, et de la firme d’ingénieurs LBHA, pour ce qui touche le génie mécanique, électrique et en structure. Un projet de ce genre présente certains défis, par exemple éviter d’imposer une architecture trop imposante  au regard de la trame urbaine environnante. Autre difficulté rencontrée dans cet agrandissement : « l’ajout obligatoire d’une case de stationnement pour chaque 75 mètres carrés additionnels », d’indiquer Gabrielle Léger. En revanche, la surface gazonnée prévue à l’avant du nouveau bâtiment pourra être réduite. Cela permettra à la firme d’architectes paysagistes La vie en Vert, un joueur important dans ce projet, d’aménager des espaces plus intéressants, « par exemple des places publiques et de nouveaux trottoirs qui auront beaucoup d’allure », conclut Gabrielle Léger.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 15 juin 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !