Parc éolien Mont Sainte-Marguerite : le BAPE informera le public

Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) tiendra une séance d’information sur le Projet de parc éolien Mont Sainte-Marguerite à Saint-Sylvestre, Saint-Séverin et Sacré-Cœur-de-Jésus par Parc éolien Mont Sainte-Marguerite S.E.C. le mercredi 8 juillet, au Centre multifonctionnel de Saint-Sylvestre, 435, rue Principale. 

L’objet de la séance d’information est de permettre aux citoyens de s’informer sur le projet, la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, le processus de consultation publique ainsi que sur le rôle du BAPE.

 

C’est durant cette période de 45 jours que tout citoyen, tout groupe, toute municipalité ou tout organisme peut faire la demande d’une audience publique auprès du ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Le cas échéant, une commission du BAPE pourrait être chargée d’enquêter sur le projet et de consulter la population à cet effet.

 

Le projet

Parc éolien Mont Sainte-Marguerite S.E.C., formé de Pattern Renewable Holdings Canada ULC, RES Canada et des municipalités de Saint-Sylvestre et Saint-Séverin, veut aménager un parc éolien d’une puissance nominale de 147,2 MW constitué de 46 éoliennes Siemens SWT de 3,2 MW chacune.

 

Ce projet serait implanté dans un territoire d’une superficie de 101,6 km2 exclusivement sur des terres privées, principalement en zone agricole d’exploitation forestière (produit du bois) et agroforestière (érablières), dans les municipalités de Sainte-Marguerite, Saint-Séverin et Sacré-Cœur-de-Jésus. Le coût estimé du projet est de 275 millions $ et sa mise en service serait prévue pour le 1er décembre 2017.

 

Pour réaliser ce projet, le promoteur devrait aménager 28,5 km de nouveaux chemins en plus d’améliorer 36,5 km de chemins existants. Des travaux de déboisement devront être effectués sur 123,2 ha, mais l’empreinte totale du projet affecterait 182,2 ha.

 

Onze traverses de cours d’eau devront être aménagées et 37 autres devront être améliorées. Outre des travaux de décapage, de déblais et de remblais, des travaux de dynamitage pourraient être nécessaires. Le projet nécessiterait aussi la construction d’un poste électrique de 120 kV, d’un bâtiment de service, l’installation de trois mâts de mesure de vent et l’enfouissement de câbles électriques de 34,5 kV sur une distance de 82,3 km.

 

Répercussions prévues et mesures d’atténuation

Selon le promoteur, les principales répercussions toucheraient les milieux biologique et humain. Il estime que ces répercussions seraient généralement mineures.

 

L’étude d’impact qu’il a réalisée mentionne que trois habitats forestiers potentiels d’espèces floristiques à statut précaire pourraient être touchés. Ces peuplements pourraient abriter l’adiante des Aléoutiennes et la sabline à grandes feuilles. L’étude mentionne aussi que la paruline du Canada et l’engoulevent d’Amérique pourraient être touchés par les coupes forestières.

 

Comme mesures d’atténuation, le promoteur limiterait, dans la mesure du possible, le déboisement dans les forêts feuillues matures et effectuerait les travaux de déboisement et de décapage en dehors des périodes de nidification du 1er mai au 15 août, de préférence pendant l’hiver. De plus, le promoteur effectuerait un suivi des mortalités d’oiseaux et de chauve-souris pendant trois ans suivant la mise en service du parc éolien.

 

Quant au milieu humain, l’étude du promoteur mentionne que les coupes forestières auraient des répercussions sur les activités acéricoles, sur la chasse à l’orignal et au cerf de Virginie.

 

Comme mesures d’atténuation, le promoteur compenserait le coût des modifications nécessaires aux infrastructures acéricoles telles que le réseau de tubulure, réduirait l’ampleur des travaux et restreindrait les déplacements au minimum pendant la chasse à l’orignal et au cerf de Virginie. L’étude d’impact indique aussi que des effets se feraient sentir sur la circulation pendant la période de construction puisque près de 2 400 camions circuleraient sur le chantier du projet. Le promoteur mettrait en place un plan de transport et de circulation pour atténuer les effets.

 

Finalement, le projet fournirait de l’emploi à 200 travailleurs pendant les 17 mois de la phase de construction et de 5 à 8 emplois pendant la phase d’exploitation estimée à 20 ans. Des redevances de 736 000 $ par année seraient versées aux municipalités impliquées dans le projet.

 

Source : BAPE