Pénurie de diplômés : 1 400 offres d'emploi pour 170 finissants

Communiqué

Alors que 70 % des emplois à être créés d'ici 2020 demanderont une formation professionnelle, collégiale ou universitaire, le nombre de diplômés ne suffit toujours pas à répondre à la demande dans au moins une quarantaine de programmes au Québec, selon les données du dernier Bilan des perspectives du marché du travail de Jobboom. On marquait également par la même occasion le lancement du guide Les carrières d'avenir 2012, qui s'est déroulé à l'École des métiers de l'informatique, du commerce et de l'administration de Montréal (EMICA). Voici quelques-uns des faits saillants :

 

Mines : emplois et salaires alléchants

Avec l'appétit des pays émergents pour les métaux, l'industrie minière fait le plein de main-d'œuvre. Entre 2010 et 2015, on prévoyait l'embauche de 5 589 personnes, et de 12 812 entre 2010 et 2020. Cette importante demande se reflète sur les conditions de travail des diplômés. « En effet, les diplômés en génie minier sont ceux qui gagnent le plus haut salaire parmi notre sélection 2012 des formations gagnantes », a précisé Patricia Richard. Ces ingénieurs touchent, en moyenne, 1 827 $ par semaine. Les titulaires du DEC en technologie minérale, spécialisation en exploitation empochent, quant à eux, un salaire hebdomadaire de 1 025 $. Ce qui en fait la formation collégiale la plus payante parmi la sélection 2012 de Jobboom.

 

Cette effervescence du secteur minier a des retombées importantes sur certaines régions éloignées. L'Abitibi-Témiscamingue fait figure de proue. Elle a présenté une des plus fortes croissances de son PIB par rapport à l'ensemble du Québec au cours des dernières années. Elle est également la seule région éloignée dont la population a augmenté en cinq ans. Malgré ce boum économique, les difficultés de recrutement de personnel persistent, au point où certains organismes et entreprises envisagent un déménagement ou une fermeture.

 

14 000 emplois en construction

Avec les grands projets qui prennent vie aux quatre coins du Québec, comme le chantier de la Romaine ou encore le Centre hospitalier universitaire de Montréal, le domaine de la construction et du bâtiment recrute en continu depuis déjà quelques années. D'ailleurs, en 2012-2013, on prévoit qu'il faudra embaucher 14 000 travailleurs. À titre d'exemple, les employeurs s'arrachent tout simplement les diplômés en technologie de la mécanique du bâtiment. Au Cégep de Saint-Hyacinthe, les 14 diplômés de 2011 se sont partagé quelque 80 offres d'emploi. Le seul bémol de l'industrie se trouve du côté des chantiers résidentiels, davantage au ralenti.

 

Source : Jobboom