Par Marie Gagnon

Depuis le retour des vacances, des travailleurs d’Arno Électrique sont à pied d’œuvre dans le parc industriel de l’arrondissement de La Haute-Saint-Charles. Ils se préparent à y construire un poste de transformation à 230-25 kilovolts (kV) ainsi que deux lignes à 230 kV pour le raccorder au réseau existant. Lors de leur mise en service l’an prochain, ces nouveaux équipements, qui représentent un investissement global de 81,3 millions $ de la part d’Hydro-Québec, remplaceront ceux du poste de L’Épinay, construit en 1977 et aujourd’hui désuet.

 

Des postes à pleine capacité

Ce poste à 69-26 kV de même que ceux de Beauport, de Frontenac et de Neufchâtel, tous quatre situés dans la zone nord-est de la ville de Québec, ont atteint ou atteindront bientôt leur pleine capacité. « On doit mettre le réseau à niveau afin de répondre à la demande actuelle et à la croissance anticipée des besoins, expose Daniel Banville, conseiller en communication pour la société d’État. Le poste de L’Épinay sera par la suite démantelé. D’abord les lignes en 2014, puis les équipements en 2015. »

 

Le poste de Charlesbourg occupera un site d’une superficie d’environ 4,5 hectares situé à l’ouest du Centre de détention de Québec et au sud du Parc industriel de Charlesbourg. On y accédera à partir de la rue de l’Argon, par un chemin de 400 mètres de longueur qui sera aménagé sur une propriété appartenant à Hydro-Québec. Daniel Banville précise que le futur poste sera équipé de trois transformateurs à 230-25 kV, mais qu’il pourra éventuellement en accueillir un quatrième.

 

Moins d'impacts sur l'environnement

La construction d’un bâtiment de commande de 240 mètres carrés à structure métallique ainsi que la mise en place de quatre petits tronçons de lignes, totalisant un peu plus de sept kilomètres, viendront compléter les nouvelles installations. Ces lignes aériennes seront pour la plupart installées dans une emprise déjà existante, ce qui limitera les impacts sociaux et environnementaux.

 

Le projet, qui se déroule en deux phases, s’est amorcé en juin dernier avec la construction d’une ligne temporaire. Ces travaux de câblage, qui ont été confiés à l’entrepreneur GLR de Québec, sont presque terminés. La seconde phase s’est pour sa part enclenchée au début d’août. Après l’installation du chantier, la pose de signalisation et des travaux de déboisement, les équipes d’Arno s’affairent présentement à couler les fondations sur lesquelles seront érigées les charpentes d’acier.

 

Jusqu’ici le chantier se déroule sans surprise, conformément à l’échéancier établi. « Il s’agit d’un chantier assez ordinaire, sans grands défis techniques, commente Daniel Noël, le responsable du chantier. La seule contrainte à laquelle l’entrepreneur général doit se plier, c’est de limiter les répercussions sur les riverains lors des travaux de dynamitage. Pour respecter le niveau de vibration qu’on lui impose, il doit procéder avec de plus petites charges et, par conséquent, dynamiter plus souvent. »

 

Contrats à venir

Deux contrats d’importance restent à venir dans ce projet, souligne le porte-parole d’Hydro-Québec. D’abord celui pour le déboisement de la ligne permanente, qui doit s’effectuer au cours de l’automne, puis celui pour la construction de la ligne permanente. Selon l’échéancier, cette dernière sera construite entre janvier et juillet 2013. Le nouveau poste sera mis en service au mois de septembre suivant.

 

Rappelons que ce projet s’inscrit dans le plan de modernisation de la société d’État, qui compte investir plus de 450 millions $ dans la région de Québec d’ici à 2018.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 21 septembre 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !