L’approvisionnement en eau potable de Saint-Joseph-de-Beauce assuré pour les 40 prochaines années

6 octobre 2017
Par Jean Garon

Si tout se déroule bien lors de l’exécution des travaux des prochains mois, les citoyens de Saint-Joseph-de-Beauce consommeront leur nouvelle eau filtrée à Noël. Un cadeau qui sera le bienvenu après une attente de près d’une quinzaine d’années !

C’est un projet qui remonte à 2002-2003, se souvient Roger Bernard, ex-directeur des travaux publics de la Ville à la retraite, qui agit maintenant à titre de chargé du projet. Préalablement, il a fallu effectuer des travaux de forage le long de la rivière Chaudière pour trouver de l’eau et en tester les quantités et la qualité.

 

« Comme les anciennes installations de puits et de filtration ne suffisaient plus à la demande et n’étaient plus fiables, dit-il, ce projet s’est finalement imposé afin d’assurer l’approvisionnement en eau potable de la Ville pour les quarante prochaines années. » Les quatre puits artésiens qui approvisionneront la nouvelle usine de traitement ont une capacité totalisant près de 3 500 mètres cubes.

 

Ce projet de mise aux normes de l’eau potable comporte plusieurs volets : 1) la construction de la nouvelle usine Fleury de 360 mètres carrés, d’une capacité de traitement de 1 400 mètres cubes par jour, qui sera équipée d’un système de prétraitement et de filtration membranaire de type nanofiltration, incluant des préfiltres, ainsi qu’un système de désinfection aux UV et de chloration; 2) la construction d’un nouveau toit en béton armé au Réservoir Taschereau existant, ainsi que divers travaux de structure; 3) la construction du nouveau réservoir souterrain Saint-Alexandre en béton armé, incluant un poste de chloration, dont la capacité s’élèvera à 1 750 mètres cubes; 4) le raccordement du puits no 12 au réseau existant, et la conduite des puits 1 - 4 - 6; 5) l’exécution de divers travaux d’aqueduc, d’égouts sanitaire et pluvial, et de voirie; 6). l’exécution de divers travaux de télémétrie, de contrôle, d’aménagement extérieur des sites et de remise en état des lieux; 7) .l’exécution de travaux de désaffectation du poste de chloration existant.

 

Compte tenu de l’échéancier relativement serré pour la livraison de ces nouvelles installations, la Ville a dû procéder au préachat des équipements afin de s’assurer de leur livraison au début d’octobre pour leur installation. La contrainte de temps s’est révélée le plus gros défi de ce projet, confie Roger Bernard.

 

Il fallait également composer avec le fait que les nouvelles installations d’approvisionnement en eau sont situées dans une zone agricole et inondable, ajoute-t-il. En outre, la Ville a dû obtenir une dérogation pour se soustraire à certains droits miniers du secteur.

 

Usine de traitement des eaux de Saint-Joseph-de-Beauce - Photo de Isabelle Jacques, Architect

 

Soulignons que la Ville de Saint-Joseph-de- Beauce bénéficie d’une aide financière de 5 688 558 dollars pour le projet de mise aux normes de l’eau potable provenant des gouvernements du Québec et du Canada dans le cadre du Fonds pour l’eau potable et le traitement des eaux usées (FEPTEU) et du Nouveau Fonds Chantiers Canada-Québec, volet Fonds des petites collectivités (FPC). Cette aide financière représente 83 % du coût total du projet.

 

Pour la réalisation de ce projet, les plans et devis ont été préparés par la firme d’ingénieurs WSP, laquelle est également mandatée pour la surveillance des travaux, pour un montant de 442 021,39 dollars. Les architectes Odette Roy et Isabelle Jacques ont participé à la conception de l’usine d’eau potable Fleury et du Réservoir Saint-Alexandre.

 

Les travaux de construction ont débuté officiellement le 17 juillet dernier et devraient être terminés à la mi-décembre. C’est l’entrepreneur général Les Constructions Binet qui les réalisera au coût de 6 666 418,25 dollars. Les services de laboratoire pour le contrôle qualitatif des sols seront réalisés par la firme Englobe Corp au coût de 43 286,48 dollars. Le matériel de purification par nanofiltration sera fourni par Les Équipements Lapierre, de Saint-Ludger, tandis que les équipements de filtre au sable vert proviennent de la firme Magnor, de Boucherville.

 

Cet article est paru dans l’édition du vendredi 22 septembre 2017 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.