11 septembre 2018
Par Marie Gagnon

Après l’annulation de deux appels d’offres, l’arrondissement de Rivière-des- Prairies—Pointe-aux-Trembles (RDP-PAT) a finalement procédé, le 13 juillet dernier, au coup d’envoi de la construction d’une piscine et d’un chalet des baigneurs au parc Hans-Selye.

À terme, le projet d’une valeur de 5,9 millions de dollars mettra à la disposition des citoyens de l’arrondissement une piscine extérieure de 50 mètres comptant 10 couloirs, une rampe d’accessibilité universelle, une plage de béton et un bâtiment d’accueil et de services. Les installations seront accessibles de mai à octobre.

 

« La Ville de Montréal a offert à l’arrondissement un bassin ainsi que certains équipements de traitement de l’eau qui proviennent des installations du Championnat du monde des maîtres-nageurs de la Fina, qui s’est tenu en 2014, indique Julie Favreau, chargée de communication pour l’arrondissement RDP-PAT. Ces équipements étaient installés au parc Jean-Drapeau. Ils ont ensuite été démantelés et entreposés dans des conteneurs, jusqu’à ce que l’arrondissement en prenne possession en janvier 2016.»

 

Elle ajoute que le projet a connu plusieurs rebondissements. Le 7 février 2017, le conseil d’arrondissement annulait le premier appel d’offres, la plus basse soumission conforme dépassant de beaucoup les prévisions. Un deuxième appel d’offres, pour un projet plus modeste, est lancé le 19 janvier 2018 et de nouveau annulé, cette fois pour des raisons techniques. L’appel est repris une troisième fois le 4 mai dernier et il est finalement remporté par L’Archevêque et Rivest.

 

« Ces travaux s’inscrivent dans une démarche visant à bonifier notre parc d’installations aquatiques et à répondre aux besoins grandissants de la population du secteur, note Julie Favreau. De nombreuses familles viennent s’installer dans l’arrondissement et il est primordial pour nous de leur offrir des installations qui sauront créer un milieu de vie agréable et sécuritaire et les aideront à rester actifs. Ces nouveaux équipements permettront également la tenue d’événements aquatiques dans l’arrondissement.»

 

Les travaux seront réalisés à l’intérieur d’un échéancier relativement court de 12 mois. Il faut dire que les équipements cédés par la Ville à l’arrondissement sont entièrement démontables, ce qui en accélère la mise en oeuvre. Les parois sont en effet constituées de panneaux d’acier inoxydable boulonnés entre eux et reposant sur une dalle de béton. Le tout est recouvert d’une membrane étanche. La piscine sera par ailleurs dotée d’un système de filtration au sable et chauffée au moyen de trois thermopompes.

 

«Le principal avantage de ce bassin est sa facilité d’entretien, signale Mélanie Adam, chargée de communication pour la Ville de Montréal. En cas de bris, la membrane peut être réparée par des soudures directement sous l’eau, sans qu’il soit nécessaire de vider le bassin.»

 

Quant au chalet des baigneurs, il est conçu de manière à permettre un accès de plain-pied. D’une aire au sol de 547 mètres carrés et composé d’un seul volume, il comporte un niveau hors sol et un sous-sol occupant près du quart de la surface de plancher. Cet à cet endroit que seront logés le système de filtration au sable ainsi que les trois thermopompes nécessaires au chauffage de l’eau.

 

Au rez-de-chaussée seront aménagés trois vestiaires –  hommes, femmes, familles  –, ainsi qu’un secteur pour les sauveteurs. Les murs seront faits de blocs architecturaux et de parement métallique, soutenus par une structure d’acier et coiffés d’une membrane TPO. Les aménagements se complèteront d’un stationnement extérieur pour vingt voitures.

 

Le chantier s’est amorcé le 26 juin dernier et doit se terminer le 18 juillet 2019. Actuellement, les équipes de L’Archevêque et Rivest travaillent à la coulée des fondations du chalet des baigneurs. Elles devront avoir fermé l’enveloppe avant l’arrivée des grands froids afin de poursuivre les travaux à l’intérieur durant l’hiver. Mentionnons en terminant que les plans et devis ont été réalisés par Poirier Fontaine Architectes, en collaboration avec GBI Services d’ingénierie.

 

Cet article est paru dans l’édition du 28 août 2018 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.