Le Centre d’innovation des systèmes sort de terre

2 juillet 2015
Par Marie Gagnon

Le 3 juin, les hommes de Construction Paul A. Buisson étaient à pied d’œuvre au parc Micro Sciences, où s’activaient les premiers engins de chantier.

Au cours des 12 prochains mois, ils s’appliqueront à donner forme au Centre d’innovation des systèmes, le deuxième bâtiment à être construit dans ce parc technologique géré par Innovation et Développement économique (IDE) Trois-Rivières. D’une valeur de 5,6 millions $, le projet abritera notamment un incubateur d’entreprises en technologies de l’information.

 

« En fait, il s’agit d’un projet conjoint avec le Cégep de Trois-Rivières, qui en partage les coûts à hauteur de 45 %, précise la conseillère à l’innovation de l’IDE, Rosemarie Dallaire. Nous recherchons une collaboration avec les établissements d’enseignement parce que, avec leurs centres de recherche, ils sont souvent à l’origine de nouvelles entreprises hautement spécialisées.

 

L’incubateur d’IDE Trois-Rivières accueillera ainsi des entreprises en démarrage, des centres de recherche privés et des entreprises nécessitant des équipements spécialisés communs. De son côté, le Cégep transférera dans ce nouveau bâtiment les activités de formation, d’aide technique et de recherche appliquée du C2T3. Il y aménagera également une chambre anéchoïque, une salle d’expérimentation dont les parois ont le pouvoir d’absorber les ondes électromagnétiques, ainsi que des locaux pour son entreprise d’entraînement Alinov.

 

Sur les quelque 2 100 mètres carrés que totalisera le Centre d’innovation des systèmes, les locaux de l’IDE en couvriront environ 1 300 mètres carrés, tandis que les installations collégiales occuperont les 800 mètres carrés restants. « On applique le même modèle d’affaires qu’au Technocentre, c’est-à-dire qu’on loue des bureaux aux entreprises en démarrage et on met à leur disposition des équipements partagés, comme un laboratoire », indique Rosemarie Dallaire.

 

Le premier niveau abritera le laboratoire et des bureaux réservés à l’usage de l’IDE de même que les locaux d’Alinov. Pour sa part, le deuxième niveau accueillera uniquement des bureaux partagés également entre l’IDE et le Cégep. Quant au dernier et troisième niveau, il comprendra des bureaux et la salle de formation du C2T3. C’est également à ce niveau que sera aménagée la salle à manger commune, qui ouvrira sur une terrasse extérieure.

 

« Partout, les planchers seront en béton poli et les plafonds laisseront voir la structure d’acier, sauf dans les locaux d’Alinov, parce que la réglementation exige des plafonds fermés dans les établissements de formation, souligne Rosemarie Dallaire. Au labo et dans certains locaux où seront menées des activités de recherche, on installera des revêtements de sol antistatiques. »

 

Malgré son caractère industriel, l’édifice n’en sera pas moins intéressant sur le plan architectural. Au lieu de concevoir un bloc monolithique, les architectes de Yelle Maillé BMA en consortium ont plutôt décalé les trois niveaux de l’édifice afin de dynamiser l’ensemble. Ils ont ajouté à cela une fenestration généreuse à travers laquelle les contreventements d’acier seront visibles. Pour habiller le tout, ils ont spécifié un revêtement hybride, composé de fibrociment et de panneaux métalliques.

 

Le Centre d’innovation des systèmes se distinguera par ailleurs par son efficacité énergétique. Comme le souligne la porte-parole de l’IDE Trois-Rivières, le projet vise le niveau certifié de LEED. « On n’est pas encore très avancés dans le dossier, mais ce sera assez théorique comme approche, dit-elle. Il n’y aura pas de géothermie, c’est certain. On mise plutôt sur des équipements électromécaniques à haute efficacité, une isolation performante et des lampes à DEL. »

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 16 juin 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !