Un centre de soins palliatifs très attendu

Les vacances de la construction sonneront la fin de la première phase, consacrée à l’aménagement du terrain et des fondations.

À celle-ci succédera aussitôt le deuxième et dernier volet qui assurera la mise sur pied d’un nouveau bâtiment de 120 000 pieds carrés. Évalué à cinq millions de dollars, ce dernier sera principalement fait de bois, la présence de briques à quelques endroits ajoutant un certain contraste au revêtement extérieur. Un angle au centre de la structure lui donnera une subtile forme en V.

L’entrée qui accueillera ses visiteurs, dotée d’un plafond cathédrale, sera très vitrée. Elle offrira une luminosité abondante à l’intérieur, ce qui contribuera à l’ambiance chaleureuse qu’a voulu créer l’architecte Léo Lapointe pour les patients en fin de vie et leurs proches: « C’est comme un petit hôpital. Mais on essaie de faire un édifice qui a un aspect de maison familiale. »

Le projet vient fusionner le Centre d’hébergement Des Chênes et la maison Notre-Dame du Saguenay au sein d’un même établissement. Cette collaboration, qui n’était pas prévue au départ, a quelque peu ralenti le processus. Elle se sera toutefois avérée très profitable au final pour les deux partis.

« On était prêts à construire en 2015. Mais avec le ministère de la Santé, on s’est assis, les deux organismes ensemble, question de voir si on ne pouvait pas avoir un projet commun. On économisait beaucoup », explique le président, André Tremblay.

Le chantier a finalement été lancé en mai dernier avec la réalisation de la première phase. L’équipe de réalisation, complétée par Les Constructions Méthodex et la firme d’ingénierie Cegertec, se dirige vers une livraison pour le mois de janvier ou février 2018.

C’est un total de 12 lits que pourra offrir la maison Le Chêne, qui couvrira désormais l’ensemble de la ville de Saguenay et de la MRC du Fjord. Celle-ci s’est vu offrir gratuitement un terrain adjacent à celui de l’ancien Centre d’hébergement Des Chênes, à Arvida, gracieuseté du ministère de la Santé. Bien que cela ait permis de conserver tout le cachet qu’offre l’environnement, il aura fallu répondre à certaines normes.

« On est dans un quartier patrimonial. Il a donc fallu passer au niveau municipal, auprès du comité d’urbanisme, pour que ce soit approuvé. Il fallait respecter l’aspect du patrimoine », précise monsieur Tremblay.

Un peu comme il y a 20 ans, lors de la construction de la maison Notre-Dame, le projet a des allures de corvée. Bon nombre d’entrepreneurs de la région ont tenu à mettre la main à la pâte : « Il y a beaucoup d’entreprises qui nous ont offert leurs services gratuitement ou à prix réduit. Ça nous a permis d’économiser de 500 à 600 mille dollars », poursuit le président de la maison Le Chêne.

Cela n’aura pas empêché l’équipe de conception de viser haut en ce qui a trait à la qualité des installations. Les plans, qui ont été revus à deux reprises avec le groupe d’architectes, ont été inspirés de la crème des bâtiments du genre en province : « On est allé voir ce qui se faisait de mieux au Québec. On s’est inspiré des meilleurs. »

Bien que le projet ne comporte pas d’élément de développement durable majeur, l’équipe d’architectes a tâché de garder en tête un certain souci écologique lors de la conception: « On essaie toujours d’appliquer le plus possible les principes de bâtiment durable dans nos projets, surtout avec le choix des matériaux», soutient Léo Lapointe.

Une campagne de financement auprès de la population et du milieu des affaires sera lancée cet automne afin de compléter le financement nécessaire. Les dons, qui semblaient avoir souffert du même ralentissement que l’avancement du projet, ont tout comme lui repris de plus belle.

Cet article est paru dans l’édition du mardi 15 août 2017 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.