Une cité thermale inédite en Montérégie

13 février 2019
Par Marie Gagnon

Une station thermale unique en son genre est en voie de sortir de terre au pied du mont Saint-Bruno, sur une ancienne friche agricole de 5 575 mètres carrés. Nommée Förena, qui signifie en suédois la réunification des mondes, elle combinera la thermothérapie et le wellness pour offrir aux consommateurs une expérience authentique dans un décor enchanteur.

Sa réalisation, qui coûtera au bas mot 45 millions de dollars, est orchestrée en deux phases, la première nécessitant un investissement de 12 millions.

 

Le concept novateur de Förena est né de l’expérience de son promoteur Patrick Rake, président de Skyspa. « La thématique d’ensemble s’inspire essentiellement de la Scandinavie, dit-il. Les pavillons mettront en vedette la pierre, les boiseries et des espaces très lumineux. On pourrait les comparer à des petits musées; chaque pavillon reflétera la culture d’un pays scandinave donné. À l’extérieur, ils seront recouverts d’un parement de cèdre et s’intégreront à la nature environnante avec leurs lignes droites et leurs toits plats. »

 

Il précise que le projet s’est amorcé en décembre dernier avec la construction des trois bâtiments de la phase I, soit un pavillon principal et deux pavillons secondaires. Conçus par Blouin Tardif, Architecture et environnement, ils seront tous les trois érigés sur une fondation de béton et au moyen d’une ossature en bois d’ingénierie. Le pavillon principal occupera au sol une aire de 975 mètres carrés et se composera de trois volumes de un à trois niveaux, pour une superficie totale de 1 638 mètres carrés. Il abritera l’accueil, le restaurant, les soins corporels et les fonctions techniques. Le restaurant se prolongera à l’extérieur sur une terrasse trois saisons.

 

Les pavillons secondaires accueilleront pour leur part des aires de détente et de thermothérapie. S’élevant chacun sur deux niveaux, leur empreinte au sol sera respectivement de 68 mètres carrés et de 200 mètres carrés, pour des superficies de plancher de 183 mètres carrés et 200 mètres carrés. Le concept, dont le plan directeur est signé Projet Paysage, met par ailleurs l’accent sur l’aménagement du site afin d’offrir une expérience incomparable aux adeptes de soins thermaux, tout en misant sur l’efficacité environnementale.

 

« Les bâtiments ne porteront pas de sceau environnemental, indique Patrick Rake. On a étudié le système LEED, mais cette certification n’est pas adaptée à notre réalité. Il y a trop de restrictions pour un spa. On consomme entre autres beaucoup d’eau et d’énergie. Par contre, on va recycler l’eau au moyen d’un bassin de rétention, qui va la filtrer et la recycler.

 

« On s’attend également à réaliser d’importantes économies d’énergie avec la géothermie, ajoute-t-il. On prévoit entre 15 et 20 puits, le nombre exact sera précisé à la suite des tests sur les deux premiers puits. Les toitures ne seront pas végétalisées, mais elles seront ultérieurement transformées en terrasses vertes. »

 

Le chantier, qui est dirigé par LEM, une firme spécialisée en gestion de projet, doit être complété pour la fin août. « On avait initialement prévu réaliser le projet en quatre phases, mais après réflexion, on a revu nos plans. On fait la première phase cette année. Pour les phases ultérieures, soit l’hôtel, le wellness et le reste, le découpage reste à faire, on n’a pas encore tranché. On s’attend quand même à compléter le projet entre 18 à 24 mois plus tard. ».

 

Cet article est paru dans l’édition du 31 janvier 2019 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.

 

24 janvier