Un complexe aquatique deux-dans-un à Lévis

22 mai 2018
Par Marie Gagnon

Le futur complexe aquatique de Lévis combinera deux vocations : un volet aquatique et un volet danse et communautaire.

 La nouvelle infrastructure, qui totalise un investissement de 35,5 millions de dollars, abritera au rez-de-chaussée un bassin sportif de 625 mètres carrés (m2), divisé en 10 couloirs, un bassin récréatif de 400 m2 et des jeux d’eau. À l’étage se côtoieront quatre studios de danse, une salle communautaire ainsi que les gradins du bassin sportif. Quatre tremplins, deux plates-formes de plongeon et une glissoire complèteront les aménagements sportifs et de loisir.

 

« Le projet était en discussion depuis plusieurs années, mentionne Guy Tousignant, directeur de projet à la Division des infrastructures de la Ville de Lévis. La population a beaucoup augmenté au fil des ans et on se trouvait devant un manque d’équipements sportifs. On devait aussi répondre au besoin d’espaces communautaires de l’arrondissement de la Chaudière-Ouest. L’idée d’un complexe multifonctionnel a vraiment commencé à s’imposer à partir de 2016. » Dès lors, une équipe multidisciplinaire de la Ville a été formée pour planifier et réaliser le projet.

 

M. Tousignant signale que le complexe récréatif sera édifié sur un terrain de 25 400 m2 adjacent à l’école L’Envol, sur la route des Rivières dans le secteur Saint-Nicolas. Le bâtiment de 8 000 m2 se distinguera d’abord par une architecture sobre, exprimant ses diverses fonctions. Ses deux niveaux seront constitués de deux volumes distincts, le second ne couvrant qu’environ la moitié du rez-de-chaussée. Ils seront habillés d’un parement métallique, à l’exception du bloc d’accueil, qui sera marqué par un revêtement de maçonnerie.

 

La portion sous-sol, où logeront la chaufferie et les procédés mécaniques des piscines, sera en béton. Le reste du bâtiment sera érigé d’une structure d’acier, à l’exception de la section des bassins aquatiques ou l’on retrouve une structure hybrique bois et acier pour supporter le platelage en bois de la structure. La toiture sera recouverte d’une membrane conventionnelle de couleur grise. La façade nord profitera par ailleurs d’une fenestration abondante et d’un vitrage chauffant afin de contrôler la condensation.

 

« Les fenêtres ont été concentrées au nord pour éviter les reflets aveuglants sur l’eau, indique Guy Tousignant. Pour la même raison, il n’y aura aucune fenêtre au sud, sauf sur la portion plage. Le projet ne vise pas de certification environnementale comme telle, mais il s’inspire du système LEED. Un complexe aquatique est, par définition, un bâtiment énergivore. La conception mise donc sur une performance énergétique supérieure. »

 

En plus des vitrages doubles à haut rendement énergétique, les concepteurs ont également tablé sur une roue thermique intégrée au système de ventilation pour récupérer la chaleur, une isolation accrue et un éclairage à DEL. Pour maximiser l’apport de lumière naturelle dans la section des bassins, un puits de lumière de 20 mètres de long au-dessus du bassin principal a en outre été prévu.

 

Les travaux, dont les coûts s’élèvent à 24,2 millions, ont été confiés en mars à Ronam Constructions, qui dispose de 62 semaines de calendrier pour les mener à bien. Ils ont été précédés à l’automne par des activités de compaction dynamique afin d’améliorer la portance des sols et de réduire les risques de liquéfaction en profondeur. « L’excavation de masse est faite, il reste à l’entrepreneur à compléter les excavations pour le bâtiment, les services et le stationnement en surface de 250 cases, note Guy Tousignant. La livraison est prévue pour juin 2019. »

 

Cet article est paru dans l’édition du mardi le 8 mai 2018 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.