28 mars 2016
Luc-Etienne Rouillard Lafond

Olympus NDT Canada, spécialisé dans la fabrication d’appareils d’imagerie industrielle, souhaite regrouper sous un même toit ses activités dans la région de Québec. Situé dans l’espace d’innovation Michelet, son prochain complexe de 170 000 pieds carrés sera inscrit à l’enseigne du développement durable.

Construit sous la supervision du gestionnaire de projet Macogep, l’édifice de trois étages représente un investissement de 35 millions de dollars et aura un usage mixte. Une usine, constituée d’équipements de mécanique lourde et d’électronique sera aménagée au rez-de-chaussée, sur environ 80 000 pieds carrés. Bénéficiant de plafonds de 18 pieds de hauteur, elle aura comme mission la production d’appareils d’imagerie destinés à des essais non destructibles sur des matériaux tels que l’acier, les composites et les plastiques.

 

Le deuxième niveau, d’une superficie de 60 000 pieds carrés et haut de 11 pieds, accueillera le secteur de recherche et de développement. Finalement, un dernier étage de 40 000 pieds carrés sera occupé par le service d’informatique, des bureaux, une cafétéria, une salle d’entrainement ainsi que par une salle de formation.

 

L’édifice sera équipé d’une structure d’acier conventionnelle ainsi que de planchers en béton armé. « Au rez-de-chaussée, ce sera une dalle sur sol, explique Cesar Pérez, directeur de projet chez Macogep. Les fondations auront des semelles filantes au périmètre et des semelles isolées au centre du bâtiment, pour les colonnes intérieures. »

 

L’enveloppe du bâtiment sera constituée principalement de panneaux d’aluminium isolé et de murs-rideaux, des fenêtres occupant environ 40 % des façades. Quelques panneaux stratifiés en bois à haute densité viendront aussi donner un accent à la façade principale.

 

Si Olympus NDT prévoyait amorcer le chantier à l’automne 2015, la présence dans le sol de pyrite a forcé l’entrepreneur à retarder les travaux. Des vérifications géotechniques lui ont permis de définir la profondeur de terre à remblayer. « On assure ainsi un espacement suffisant entre le roc, avec la pyrite, et la dalle sur sol, pour éviter des gonflements du roc qui viendraient l’affecter. » Bien que les travaux ne commencent qu’à la fin de l’hiver, la livraison est toujours prévue à l’été 2017.

 

Un édifice vert

L’Espace d’innovation Michelet étant un parc technologique prônant le développement durable, une attention particulière a été portée à l’impact écologique du projet, bien qu’une certification LEED ne soit pas visée. « On a produit une grille, par laquelle on serait en mesure d’aller chercher une certification de base, explique César Pérez. Par contre, on ne fera pas la gestion de la documentation. »

 

Chargé du génie mécanique et électrique, la firme québécoise Ambioner a ainsi misé, pour la climatisation et le chauffage, sur des systèmes de récupération de chaleur munis d’une roue thermique. Divisé en zones, l’immeuble pourra offrir différents niveaux de confort ajustés aux besoins mixtes de ses usagers, tout en optimisant son efficacité énergétique.

 

Même si l’usage de la lumière naturelle a été maximisé dans l’édifice, le concept élaboré par le consortium formé des firmes Planidesign et STGM Architectes mettra aussi à profit un système d'éclairage au DEL indirect, aux étages supérieurs. Situées au plancher, les lumières seront orientées vers un plafond réfléchissant, afin d’offrir une ambiance plus confortable.

 

Dans le but d’éviter la création d’un îlot de chaleur, une membrane blanche sera appliquée sur une partie de la toiture. Deux sections, vues depuis la cafétéria et certains bureaux, seront quant à elles végétalisées afin d’offrir un panorama plus bucolique. Aussi, l’utilisation de matériaux locaux et le recyclage des déchets de construction sont prévus.

 

En plus de miser sur ces éléments de développement durable, Olympus s’est assuré de projeter déjà ses nouvelles infrastructures vers l’avenir. La structure, conçue par la firme Stantec, a ainsi été pensée afin de permettre des agrandissements éventuels. « Le concept à aire ouverte, tant pour l’usine de la partie production que pour les espaces de bureaux, explique César Pérez, donne une grande versatilité à Olympus pour des réaménagements ou des agrandissements futurs. »

 

Cet article est paru dans l’édition du vendredi 4 mars 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !