L’école Marie-Rivier double sa superficie

3 novembre 2017
Par Marie Gagnon

La superficie de l’école Marie-Rivier, à Saint-Jean-sur-Richelieu, sera pratiquement doublée au terme d’un ambitieux programme visant à offrir des aménagements mieux adaptés à la clientèle qui fréquente l’établissement.

L’école spécialisée accueille en effet 170 élèves lourdement handicapés âgés de 4 à 21 ans. Le projet, dont les coûts de construction se chiffrent à 16,5 millions de dollars, n’a pas pour objectif d’accroître la capacité d’accueil de l’établissement scolaire, mais plutôt d’offrir plus d’espace aux élèves.

 

« L’école a été construite en 1984 et elle ne répond pas aux normes en termes de superficies disponibles, signale François Bergeron, directeur des Ressources matérielles de la Commission scolaire des Hautes-Rivières. La norme actuelle est de 35 mètres carrés par élève alors qu’à l’école, on n’a que 16 mètres carrés par élève. Quand on sait que 30 % de notre clientèle se déplace en fauteuil roulant, on comprend que ce n’est pas un luxe. L’école a présentement une superficie nette de 3 185 mètres carrés. Avec l’agrandissement, elle va atteindre 6 045 mètres carrés. »

 

L’agrandissement prendra la forme d’un bâtiment de 2 860 m2 d’un seul niveau qui se greffera à l’avant de l’existant et deviendra le principal accès à l’école. François Bergeron précise que l’école Marie-Rivier est située sur la rue Pierre- Caisse, sur le même terrain que la polyvalente Chanoine-Armand-Racicot, qu’elle borde. Le nouveau bâtiment sera habillé de maçonnerie grise et beige, égayée de panneaux d’aluminium vert lime. Il sera érigé au moyen d’une structure d’acier portée par une dalle de béton.

 

« Le sol n’a pas une portance idéale, note le gestionnaire. Pour limiter les coûts et éviter les pieux, les ingénieurs ont spécifié un empattement élargi pour les fondations. » Il fait remarquer par ailleurs que le nouveau bâtiment ne sera pas seulement au goût du jour, il présentera aussi certaines caractéristiques durables, dont des fenêtres thermos remplies à l’argon, doublées d’une pellicule à faible émissivité et dotée de coupe-bise triples. Il sera également coiffé d’une toiture blanche, pour limiter la surchauffe, et d’un mur solaire sur sa face sud afin de préchauffer l’air entrant.

 

Grâce à l’ensemble des mesures éconergétiques mises en oeuvre, l’ajout dépassera de 25 % les prescriptions actuelles du Code national de l’énergie pour les bâtiments (CNÉB). Toujours au plan technique, les murs intérieurs seront constitués de blocs de béton, pour une plus grande durabilité. « Le bâtiment sera aussi climatisé, parce que certains de nos élèves sont très sensibles aux chaleurs excessives, relève François Bergeron. On veut un niveau de confort optimal. »

 

Le gestionnaire indique que le projet inclut en outre une mise aux normes de l’école actuelle. Tous les systèmes de ventilation, de plomberie et de mécanique seront remplacés et une génératrice d’une grande autonomie sera installée afin de garder le bâtiment opérationnel et maintenir certains équipements, comme les lève-personnes électriques.

 

Le projet, qui a été confié à Candev, s’est amorcé en avril dernier par la rénovation de l’aire sportive – piscine, gymnase et vestiaire – de l’école. Il s’est poursuivi au cours de l’été avec le réaménagement des aires extérieures – qui touchent non seulement les terrains de l’école Marie-Rivier, mais aussi les stationnements de la polyvalente – et le début de la construction de l’agrandissement. À la fin septembre, la dalle était coulée, la structure était montée et l’enveloppe était pratiquement fermée : il ne restait que les portes et les fenêtres à installer.

 

En mars prochain, quand la construction sera terminée, toutes les activités scolaires, les élèves et le personnel déménageront dans la nouvelle partie. Débutera alors la mise à niveau de l’existant. L’intégration est prévue pour octobre 2018, lorsque le projet sera complété. Mentionnons en terminant que les plans et devis portent le sceau des architectes en consortium Vincent Leclerc Architecte et G. Carrazato. Les ingénieurs de BPA (mécanique et électricité), de SDK (structure) et Marchand Houle (civil) ont également collaboré au projet.

 

Cet article est paru dans l’édition du vendredi 20 octobre 2017 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.