Hôtel-Dieu de Lévis : mise en chantier du CRIC

19 septembre 2016
Marie Gagnon

La Société québécoise des infrastructures (SQI) donne le coup d’envoi de la construction du futur Centre régional intégré de cancérologie (CRIC) de l’Hôtel-Dieu de Lévis.

Annoncé en 2013, le projet d’une valeur de 158 millions de dollars consiste en la construction d’un nouveau bâtiment de 12 150 mètres carrés sur le site de l’hôpital et d’une salle de tomographie par émission de positrons (TEP-scan) de 906 mètres carrés au-dessus de la nouvelle unité des urgences. Selon les prévisions de la SQI, les premiers patients devraient être admis dès 2019.

 

Pour en faciliter la planification et la mise en œuvre, la SQI a scindé le projet en deux lots de construction. Le premier lot concerne la construction sur la rue Mont-Marie d’un bâtiment d’une superficie brute de 12 238 mètres carrés sur trois niveaux, dont un complètement en sous-sol (deuxième sous-sol) pour loger le secteur technique de radio-oncologie. Ce secteur abritera notamment des salles de télé-thérapie (traitement externe par irradiation avec des accélérateurs linéaires).

 

Au total, quatre accélérateurs linéaires sont prévus, avec la possibilité d’en ajouter un cinquième lorsque les besoins cliniques le justifieront. Pour confiner les radiations, ceux-ci seront installés dans des salles dont les murs périmétriques et la dalle supérieure de béton atteindront une épaisseur variant de 1,5 à 3 mètres. Ce deuxième sous-sol accueillera en outre une salle de curiethérapie, des locaux d’examen et de planification de traitement ainsi que des laboratoires de physique et de génie biomédical.

 

À l’étage supérieur, soit au premier sous-sol, le programme prévoit l’aménagement de locaux et de services dédiés au secteur clinico-administratif. On y trouvera notamment des locaux de services et pour le personnel soignant et administratif, y compris le secteur technique de dosimétrie, des locaux de recherche et d’enseignement, de même que des salles multidisciplinaires pour l’enseignement aux patients.

 

Quant au rez-de-chaussée, il sera aménagé en salles de chimiothérapie, en aires de consultation clinique et en stations de prélèvements. Il comprendra également l’aire d’accueil principale. Ce premier lot inclut en outre le prolongement du tunnel souterrain existant, afin d’assurer un lien piétonnier, au niveau du deuxième sous-sol, entre l’hôpital et le nouveau pavillon, ainsi que la construction d’un nouveau hangar.

 

Pour ce qui est du second lot, il se résume à l’aménagement d’une salle de TEP-scan d’une superficie brute de 942 mètres carrés, au-dessus des urgences et en lien avec les nouveaux services de radio-oncologie. Comme l’indique la SQI, la structure du bâtiment qui abrite les urgences et les services hyperbares avait été conçue pour permettre l’ajout d’un étage supplémentaire et recevoir les installations nécessaires.

 

Qualité architecturale et économie d'énergie

Ces nouvelles constructions, toutes de béton, respecteront les orientations gouvernementales en matière de qualité architecturale. Sur le plan de l’efficacité énergétique, on note du côté du TEP-scan la récupération des gains solaires et des gains internes pour les besoins de chauffage, la récupération de chaleur sur l’air évacué (environ 85 % des besoins comblés par la récupération sur les gains internes et sur l’évacuation), l’utilisation de pompes et de ventilateurs à débit variable.

 

Du côté du CRIC, on verra également des pompes et des ventilateurs à débit variable sur les réseaux secondaires de chauffage et de refroidissement. À ces mesures s’ajouteront un meilleur coefficient de performance (COP) du refroidisseur centrifuge et la récupération de chaleur du refroidisseur à vis pour la boucle d’eau de chauffage. Hautement performante, l’enveloppe sera revêtue de panneaux d’aluminium, de murs-rideaux, de béton naturel laissé à nu et de maçonnerie. Pour le TEP-scan, des panneaux d’aluminium, des murs-rideaux et du verre ont été spécifiés comme parement.

 

L’appel d’offres pour la réalisation des lots 1 et 2 s’est conclu le 19 août. Seuls deux entrepreneurs ont manifesté leur intérêt. Il s’agit de Pomerleau (47,5 M$) et de EBC (48,9 M$). Pour permettre de gagner du temps pendant que les professionnels de GLCRM JLP et DMG, architectes en consortium finalisaient les plans et devis, la SQI a donné le feu vert à des travaux préparatoires afin d’optimiser les circulations lors de la construction. Réalisés par Charles-Auguste Fortier Excavation, ces travaux comprenaient l’excavation de masse, la mise en place des services publics (aqueduc, pluvial, sanitaire), la construction d’un réseau à 25 kV et l’aménagement d’un bassin de rétention. Ils sont aujourd’hui complétés.

 

Cet article est paru dans l’édition du jeudi 2 septembre 2016 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous