5 août 2016
Léa Méthé Myrand

Le 35e Régiment du génie de combat aura pignon sur rue dans un nouveau bâtiment situé à l’intersection du boulevard Hochelaga et de la rue Fiedmont, à Sainte-Foy.

« La construction du manège de Sainte-Foy s’inscrit dans le programme de restructuration de la Réserve de la force terrestre, qui vise à augmenter le nombre d’unités de réserve et à localiser les nouveaux manèges plus près de la population où sont recrutés les effectifs », indique Nancy Whalen, gestionnaire de projet à la Direction de réalisation de projets de construction - ministère de la Défense nationale.

 

Construction de Défense Canada a retenu les services de Pomerleau pour la construction de l’immeuble. Le chantier mis en œuvre au printemps 2016 devrait durer 18 mois et le budget total du projet s’élève à 22 millions de dollars, incluant la préparation du site. 

 

Le 35e Régiment du génie de combat est une unité de la réserve des Forces canadiennes qui possède un effectif de 250 personnes. Sa mission est de supporter les unités de réserve des forces terrestres de l’Armée basées au Québec par le déploiement et la formation d’ingénieurs militaires.

 

Le manège servira d’hébergement pour l’unité, de point de ralliement du personnel et de nœud logistique pour l’entretien des équipements. Il comprend des sections d’administration pour le recrutement des réservistes, des bureaux, des salles de classe et des salles d’entraînement. Il loge aussi un quartier maître pour l’entreposage d’équipement, ainsi que des espaces dédiés aux activités cérémoniales et au divertissement.

 

Conçu par DFS Architecture et Design, le manège présente une aire d’étages de 4 005 mètres carrés, dont 2 745 en rez-de-chaussée. Il est structuré en trois volumes en fonction des principaux usages, soit l’administration, l’enseignement et le déploiement. Chaque volume se distingue par un habillage extérieur différent : bloc de maçonnerie, brique et revêtement métallique.  

 

La façade principale a fait l’objet d’un traitement favorisant l’ouverture sur le domaine public. Le hall, abondamment fenestré, s’ouvre sur deux étages et met en relation certaines fonctions du régiment avec l’accueil. Des éléments ornementaux et insertions aux couleurs rappelant l’emblème de l’unité et le drapeau canadien égaient le tout.

 

La structure de base est faite d’acier avec plancher de béton poli sur pontage métallique. Pour des raisons acoustiques et esthétiques, le plafond du terrain de parade est composé d’un pontage acoustique sur poutre de bois lamellé-collé. Le tout reposera sur des fondations standard, avec des semelles conventionnelles en béton armé.

 

Afin d’obtenir la certification LEED de niveau Argent, plusieurs stratégies ont été retenues pour optimiser les performances environnementales du projet. On retient l’utilisation de matériaux locaux et naturels, la réduction de la consommation d'énergie d'au moins 35 % par rapport à la norme canadienne et le contrôle automatisé du chauffage et de l’éclairage. La firme Cima+ est responsable de tous les éléments d’ingénierie du projet.

 

À l’extérieur, l’aménagement paysager favorise l’infiltration des eaux de ruissellement, notamment par l’installation de blocs gazonnés sur lesquels les véhicules peuvent circuler. Le stationnement compte 20 cases pour les véhicules civils et 2 500 m2 destinés aux véhicules militaires.

 

« Le défi principal du projet réside dans son implantation au cœur d’un milieu urbain, affirme Nancy Whalen. Ceci a nécessité une attention particulière de la part du MDN afin de s’assurer que le nouveau bâtiment soit intégré au tissu existant, tout en tenant compte des perspectives de développement futures du secteur de Sainte-Foy. En ce sens, le projet a fait l’objet d’une étroite collaboration avec la Ville de Québec. »

 

Le design du manège répond aux orientations du Programme particulier d’urbanisme du plateau centre de Sainte-Foy. Le bâtiment est situé en front de terrain, de manière à mieux encadrer visuellement le boulevard Hochelaga et à pénétrer le moins possible à l'intérieur d’un éventuel quartier résidentiel.

 

En effet, le terrain, qui appartient au ministère de la Défense nationale et logeait jusqu’ici 42 habitations de militaires inoccupées, a été morcelé. Une portion de près de 13 000 m2 a été conservée pour ériger le manège et le reste sera vendu et vraisemblablement développé à des fins résidentielles.

 

Cet article est paru dans l’édition du mardi 12 juillet 2016 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous