Nouveau réservoir d’eau potable pour Natashquan

11 mars 2015
Par Marie-Ève Sirois

Le réservoir d’eau potable de Natashquan, constitué de deux cellules totalisant une capacité d’emmagasinement de 550 mètres cubes, verra son volume augmenter de 450 mètres cubes grâce à la construction d’une nouvelle cellule entièrement indépendante.

Le long de la route 138, à l’entrée du village, le chantier bat son plein depuis septembre dernier et il sera interrompu d’ici peu pour une pause hivernale. Par la suite, les travaux reprendront en mars prochain pour se terminer vers mai 2015.

 

Le projet consiste d’abord à agrandir le bâtiment actuel (31 x 14 mètres), qui contient deux réservoirs d’eau portable hors sol, avec un espace qui permettra d’accueillir une troisième cellule d’emmagasinement. L’annexe mesure 12 sur 14 mètres.

 

Le choix d’installer des réservoirs hors sol n’est pas étranger au fait que la nappe phréatique est située tout près de la surface du sol. Une fois le bâtiment d’accueil complété, le réservoir et les équipements associés y seront installés.

 

« En ce moment, le parement de panneaux de béton préfabriqué et la toiture de tôle sont en voie d’être complétés », précise Gilles Leclerc, responsable du projet. Au printemps, les travaux reprendront pour la mise en place de toute la mécanique de procédé, qui inclut notamment des équipements tels que des vannes, de la tuyauterie et des trappes d’accès.

 

Au total c'est 1,5 million $ qui doit être investi pour répondre aux besoins en eau potable de la communauté. L’augmentation de la capacité du réseau d’approvisionnement en eau potable permettra de suffire à la demande en cas d’incendie.

 

En ce qui a trait à la conception, Gilles Leclerc est entouré des ingénieurs de WSP de même que de la firme d’architecture Bouchard Bussières Carrier. Les travaux sont sous la direction de l’entrepreneur général G7 Construction, une entreprise de Sept-Îles, au fait des conditions particulières qui prévalent lors de la réalisation de projets en région où les communautés autochtones sont présentes.

 

À cet égard, l’ingénieur responsable du projet chez WSP, Soheil Nakhostin, ne pèse pas ses mots : « Les bonnes relations avec le milieu autochtone sont un franc succès dans ce projet. »

 

Ce constat concorde avec l’approche adoptée par Gilles Leclerc : « L’intégration des membres de la communauté autochtone dans le projet est primordiale. Nous les supportons dans l’obtention des qualifications nécessaires et nous avons à cœur leur employabilité. » Il en profite d’ailleurs pour mentionner que les entrepreneurs qui veulent s’impliquer dans de tels projets doivent être ouverts à embaucher des gens de la communauté.

 

Et cette exigence n’est pas étrangère au fait que d’autres contrats sont à prévoir pour Natashquan. « Vers le printemps, estime Gilles Leclerc, nous effectuerons le remplacement d’une conduite d’eau potable souterraine, dont le diamètre doit passer de 4 pouces à 6 pouces. L’émissaire permettant d’acheminer les eaux traitées au fleuve Saint-Laurent est aussi à remplacer, ce qui devrait constituer un autre projet de 1 million $. »

 

L’agrandissement de la communauté est un enjeu important puisqu’il faudra répondre aux besoins de la population en croissance. Il est aussi question de la réalisation d’un projet d’aréna, qui pourrait s’amorcer en cours d’année. Bref, plusieurs infrastructures doivent être ajoutées ou mises à jour.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 20 février 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !