31 mai 2019
Par Marie Gagnon

Plus tôt cet hiver le ministère des Transports (MTQ) a donné le coup d’envoi à la construction du projet C.

 

Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre du Programme d’amélioration de la route 389 entre Baie- Comeau et Fermont, concerne un tronçon de 14 kilomètres (km) compris entre les bornes kilométriques 240 et 254, soit une portion de route située à environ 28 km du barrage Daniel-Johnson. Quelque 27 millions de dollars seront nécessaires à sa réalisation, qui s’échelonnera sur deux ans.

 

Le Programme d’amélioration de la route 389 consiste à corriger certaines déficiences afi n d’améliorer la sécurité routière et de répondre aux besoins de transport dans la région. « Le Programme fait partie des priorités du Plan Nord, rappelle Sarah Gaudreault, conseillère en communication au MTQ. Il se divise en cinq projets, nommés A, B, C, D et E, et son budget total s’élève à 468 millions. » Des travaux ont d’ailleurs été réalisés au cours des dernières années et d’autres sont à venir, rapporte-t-elle. Dans le projet D (km 23 à 110), des correctifs sont apportés depuis aout 2018 afin de rectifier des courbes trop prononcées. Dans le projet B, qui comprend la construction d’un nouveau tracé à Baie-Comeau et la réfection de la route actuelle entre les kilomètres 4 et 22, le déboisement est en cours depuis l’hiver dernier et se poursuivra sur deux ans.

 

Quant au projet A, qui prévoit de nouveaux tracés sur 56,5 km et la réhabilitation de la route actuelle entre Fire Lake et Fermont, il est à l’étape de la planification. Sarah Gaudreault précise que ces deux derniers projets, dont les budgets excèdent les 100 millions de dollars, sont assujettis à la Directive sur la gestion des projets majeurs d’infrastructure publique. Seul le projet E n’est toujours pas enclenché à l’heure actuelle.

 

Le projet C, lui, est bien en marche. Le déboisement a été effectué à l’hiver et au printemps par l’entreprise Nemetau Ressources pour 700 000 dollars. La construction du nouveau tracé, conçu par le consortium BPR-Axor, a pour sa part débuté le 1er avril et se déroulera sur douze mois. Les travaux ont été confiés à Dexter Québec, qui touchera 21,7 millions en contrepartie de ses services. Norda Stelo surveillera l’évolution du chantier.

 

« L’objectif, c’est de corriger la géométrie de la route, souligne Jonathan Garneau, chargé de projet pour le MTQ. La route actuelle présente de nombreuses déficiences géométriques et physiques, comme des courbes horizontales et verticales sous-dimensionnées, des pentes trop fortes et des dégagements latéraux inadéquats. À certains endroits, la paroi rocheuse est trop près de la route et il n’y a pas de glissières de sécurité. »

 

Les changements de profil amélioreront le confort des usagers, qui bénéficieront de champs de vision conformes aux prescriptions en vigueur et profiteront, du coup, de temps de réaction plus longs. Le projet prévoit également la construction d’une vingtaine de ponçons en béton, dont trois de forme rectangulaire et d’une largeur de cinq mètres. La chaussée de gravier comprendra en outre des voies de refuge pour les véhicules hors norme.

 

Peu de défis attendent l’entrepreneur, estime Jonathan Garneau. « Comme le projet se trouve en territoire autochtone, Dexter est assujetti à une clause contractuelle qui l’oblige à embaucher 20 pour cent de main d’oeuvre innue de la communauté de Pessamit. Il doit aussi composer avec l’éloignement, qui complique l’approvisionnement. Par contre, il n’y aura pas de campement pour les travailleurs, ils seront hébergés dans un hôtel de Manic-5, situé à 26 kilomètres du chantier. »

 

Cet article est paru dans l’édition du 17 mai 2019 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.