Résidence des Sœurs du Bon-Pasteur à Chicoutimi

22 juin 2016
Benoit Poirier

Chapelle, chambres, vestiaires, bureaux, salons, cuisines, salles à manger et communautaire, bibliothèque, serre, infirmerie, buanderie, blocs sanitaires, systèmes mécaniques et d'éclairage. Tout, absolument tout l'intérieur d'une partie de la résidence des Sœurs du Bon-Pasteur à Chicoutimi fait actuellement l'objet d'une refonte. De même pour un ascenseur ainsi que l'ensemble de la fenestration.

« C'est refait au complet. Toutes les divisions de la construction y passent », souligne Vincent Beaudoin, directeur du service des immobilisations de la communauté des Sœurs du Bon-Pasteur de Québec et directeur de la Société immobilière de la Nouvelle-France qui se spécialise dans la gestion de ce type de projet.

 

Détenteur des licences appropriées, le gestionnaire du parc immobilier agit à titre de gérant de projet et réalise une partie des travaux avec des ouvriers en plus de confier des mandats à des entrepreneurs spécialisés. Pour que l'opération se déroule rondement, on a retenu les services des firmes MTA architectes, Tetra Tech (mécanique du bâtiment) et RCL Groupe-Conseil (structure).

 

Le chantier de transformation et de mise à niveau entrepris en février 2015 requiert un investissement de 7,84 millions de dollars. Il vise à regrouper la communauté vieillissante dans des espaces moins vastes et mieux adaptés, tant pour les sœurs qui sont toujours autonomes que pour celles qui ont besoin de soins, comme un CHSLD. Tout cela sans brimer la quiétude des sœurs, qui désirent rester dans la région au lieu d'être rapatriées à la maison-mère de la congrégation, à Québec.

 

La résidence comprend trois parties. La première, construite en 1907, a une fondation en pierre avec une charpente de bois et d'acier. Les ailes ajoutées en 1940 et 1955 ont des structures de béton. C'est la plus jeune partie, sur six niveaux incluant le sous-sol, qui fait l'objet d'une métamorphose. De même, pour un étage de la partie érigée en 1940.

 

« De février à décembre 2017, les sœurs vont graduellement regagner les étages que l'on va livrer. Les travaux vont bon train. On est à l'intérieur des échéanciers. On a eu de très bons entrepreneurs et travailleurs », lance Vincent Beaudoin.

 

Quant aux deux secteurs qui ne sont pas touchés par ces travaux et qui ne seront plus occupés, soit ceux construits en 1907 et en 1940 (sauf un étage qui communiquera avec l'aile construite en 1955), ils seront isolés.

 

Valeur patrimoniale

« On a divisé les services. Chaque secteur aura sa propre entrée d'eau, entrée électrique, entrée de gaz, etc. Nous n'avons pas agrandi. Tout ce que nous ajoutons c'est une terrasse extérieure au niveau de l'infirmerie », précise Vincent Beaudoin, en mentionnant qu'il y a des restrictions en ce qui a trait à la préservation patrimoniale (PIA), mais surtout pour les éléments extérieurs. Comme nous ne faisions pas de changements majeurs, ça n'a pas été difficile d'obtenir le permis. »

 

On refait la fenestration comme elle était à l'origine, mais avec les normes éconergétiques d'aujourd'hui. À l'intérieur, on en profite par exemple pour installer des lumières aux DEL, des unités de ventilation et de climatisation conformes aux normes énergétiques d'aujourd'hui.

 

C'est le dernier bâtiment de la congrégation à faire l'objet de ce genre d'intervention. Les bâtiments, maintenant indépendants, pourraient être vendus à un promoteur privé, qui devra toutefois respecter certaines normes patrimoniales. Une partie du terrain, qui est vacant, pourrait également voir naître un nouveau projet.

 

« Ce n'est pas le premier que l'on vend. Nous avons rationalisé beaucoup notre parc immobilier au Québec. Normalement, on vend l'ensemble de la propriété avec un droit d'occupation durant un certain temps. Nous allons aller à la Ville pour savoir ce qu'elle va autoriser pour trouver le bon acheteur et ne pas perdre de temps, mentionne Vincent Beaudoin.

 

« Récupérer un bâtiment, ça peut coûter aussi cher que d'en construire un neuf, poursuit-il. Il faudra au promoteur trouver des méthodes pour rentabiliser ça, tout en regardant avec la Ville ce que celle-ci lui permettra de faire. »

 

Cet article est paru dans l’édition du mardi 31 mai 2016 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous