Solution optimisée pour le poste d’Adamsville

31 août 2015
Par Marie Gagnon

À la mi-juin, Hydro-Québec a lancé la construction du nouveau poste d’Adamsville, un projet d’une valeur de 82 millions $ qui inclut une ligne d’alimentation à 120 kilovolts (kV).

Cette nouvelle infrastructure, qui sera située à la jonction du chemin de Montréal et du boulevard de l’Innovation, dans le Parc scientifique de Bromont, vise à répondre aux besoins croissants en électricité de la région et, plus particulièrement, aux entreprises de haute technologie du secteur.

 

Jusqu’ici la région de Bromont était desservie par le poste de Bromont à 49-25 kV et le poste de Cleveland à 120-49-25 kV situé à Granby, mais ces postes ont atteint la limite de leur capacité. Pour satisfaire la demande, Hydro-Québec doit actuellement solliciter les postes de Granby, de Waterloo et de Cowansville, une solution jugée non viable à long terme.

 

Comme il faut également assurer la stabilité de l’onde, la seule avenue possible reste l’implantation d’un nouveau poste à 120-25 kV raccordé au réseau au moyen d’une ligne biterne à 120 kV. Longue de 8,3 kilomètres, cette ligne de transport reliera le poste de Cleveland au poste d’Adamsville, pour ensuite être relayée au poste d’IBM Canada, qui effectuera sa propre conversion à 120 kV.

 

Le poste de Bromont, situé rue de Gaspé, sera par la suite démantelé. Au poste de Cleveland, les équipements à 49 kV et à 25 kV seront retirés, mais la section de ligne à 120 kV sera conservée et augmentée de deux nouveaux départs pour la ligne projetée. Quelques 35 kilomètres de lignes à 49 kV seront aussi démontées ultérieurement.

 

Même s’il s’agit d’un scénario maintes fois répété pour Réjean Dupont, le chef de projet d’Hydro-Québec concède que le projet comporte son lot de défis. « On avait des contraintes par rapport à l’accessibilité sociale, dit-il. On est dans une région de villégiature et la montagne représente un grand attrait visuel. Il y a aussi des zones boisées, des terres agricoles et des milieux humides. On devait tenir compte de toutes ces particularités, sans brimer le développement industriel et résidentiel. »

 

À la sortie du poste de Cleveland, ce tracé optimisé empruntera d’abord l’emprise du circuit 503, puis celle du circuit 508, deux lignes à 49 kV. Il cheminera surtout en forêt et passera loin des résidences du chemin Racine ainsi qu’à bonne distance de la route Pierre-Laporte. Une zone boisée sera en outre conservée en périphérie du poste afin qu’il soit le plus discret possible.

 

« On a acquis plus de terrain que nécessaire pour anticiper la demande future, explique Réjean Dupont. Les clients industriels du parc scientifique sont de gros consommateurs d’électricité. Du côté de l’aéroport Roland-Désourdy, ils ont aussi des projets d’expansion. Si on doit éventuellement ajouter une ligne supplémentaire, on aura l’espace pour le faire. »

 

Pour l’instant, les équipes de Transelec Common doivent composer avec l’exigüité d’une enceinte de 16 800 pieds carrés à l’intérieur de laquelle sera aménagé le nouveau poste. Ils devront notamment y installer un bâtiment de commande, trois transformateurs à 120-25 kV, des portiques pour l’entrée de la nouvelle ligne ainsi que des canalisations souterraines pour raccorder les circuits de ligne de distribution à 120 kV.

 

« Les travaux ont débuté en mai, rappelle le gestionnaire. Le déboisement du site est terminé et les fondations du bâtiment de commande sont coulées. On est rendu au remblai et au nivellement du site en vue de construire les fondations des équipements électriques. Pour le poste et l’artère à 25 kilovolts, on prévoit une mise en service à l’automne 2016. Quant à ligne biterne, sa mise en service se fera progressivement entre le milieu de l’automne 2016 et la fin du printemps 2017. »

 

Réjean Dupont confirme par ailleurs que cette seconde phase est bien sur ses rails. « L’ingénierie est terminée, on est prêt à lancer les appels d’offres pour la construction et la fourniture d’équipements et de matériaux, précise-t-il. On attend seulement les dernières approbations. On a prévu commencer les travaux à l’automne et on aimerait que les fondations des pylônes soient faites avant le début de l’hiver. »

 

Selon les estimations d’Hydro-Québec, de 20 à 25 pylônes seront nécessaires pour parcourir les quelque huit kilomètres de ligne projetés. Enfin, pour ce qui est des installations obsolètes de Bromont, leur démantèlement est prévu pour le printemps et l’été 2017.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 11 août 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !