Sutton : cure de jouvence pour l’hôtel de ville

25 juin 2015
Par Marie Gagnon

Le 7 avril dernier, la Ville de Sutton a donné le coup d’envoi des travaux d’une importante modernisation de son hôtel de ville.

Non seulement le bâtiment de la rue Principale sera rénové et réaménagé de fond en comble, mais il sera en outre agrandi afin de répondre aux besoins de l’administration municipale. Le chantier, dont les coûts s’élèvent à 3,6 millions $, est financé à hauteur de 65 % par le Programme d’infrastructures Québec-Municipalités. Il doit être complété en décembre prochain.

 

Comme l’indique le directeur général de la municipalité, Jean-François D’Amour, ces travaux s’avèrent nécessaires en raison de la vétusté des lieux. « L’édifice n’a fait l’objet d’aucune rénovation depuis sa construction en 1948, dit-il. Une annexe lui avait été ajoutée en 1930, mais elle sera démolie et reconstruite à neuf. De plus, des expertises réalisées en 2013 ont révélé la présence de moisissures sur les matériaux isolants ainsi que des problèmes de structure. »

 

Pour remédier à ces problématiques, le bâtiment subira un dégarnissage en règle avant d’être entièrement remis à neuf. Le toit de tôle sera notamment remplacé, la brique rejointoyée et les fenêtres renouvelées. À l’intérieur, la disposition des lieux sera entièrement redéfinie. Selon le plan fonctionnel préparé par la firme Caroline Dénommée Architecte, le sous-sol accueillera les archives municipales, le bureau de Héritage Sutton, des locaux d’entreposage ainsi que les salles mécanique et électrique.

 

Au rez-de-chaussée, de nombreuses cloisons seront abattues et de nouvelles seront érigées afin de créer un nombre suffisant de bureaux fermés et des salles de réunion plus fonctionnelles. Dans la foulée, la réception sera reconfigurée. À l’étage, une cuisine est prévue ainsi que des espaces pour accueillir l’équipe des travaux publics. C’est également à ce niveau que seront logés les services des loisirs et de la vie communautaire.

 

« À l’heure actuelle, le bâtiment offre environ 5 000 pieds carrés de plancher, précise Jean-François D’Amour. Avec les deux ajouts, la superficie passera à 9 927 pieds carrés. » Ces ajouts seront greffés de part et d’autre du bâtiment existant. Du côté sud, on y aménagera principalement une cage d’escalier et un monte-charge afin de permettre la circulation d’un niveau à l’autre. Du côté nord, où se trouve actuellement l’ancienne caserne qui sera démolie, on installera notamment la salle du conseil qui pourra à l’occasion servir à des besoins communautaires.

 

Les deux annexes seront construites au moyen d’une structure d’acier sur fondation de béton. Quant à la façade, elle sera uniformisée au moyen de briques rouges, tandis que les faces latérales et arrière seront revêtues d’un parement métallique. Il va sans dire que tous les systèmes mécaniques, électriques et de plomberie seront mis aux normes.

 

« On a évalué la possibilité d’aller chercher une certification environnementale, mais cette perspective a été rejetée par le conseil, qui l’a jugée trop coûteuse, souligne le porte-parole de la Ville. Dans son ensemble, le projet est assez conservateur, mais le bâtiment sera quand même très efficace sur le plan énergétique grâce à des équipements à haut rendement et une isolation plus efficace. »

 

Bien que le projet soit bien ficelé, monsieur D’Amour juge irréaliste l’échéancier proposé, notamment en raison des correctifs qui doivent être apportés à la structure. D’ailleurs, à la fin mai, l’entrepreneur Athena Construction s’affairait toujours aux travaux en sous-œuvre où il doit consolider la fondation en pierres cimentées du corps principal.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 9 juin 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !