Par François G. Cellier

Le Port de Sept-Îles poursuit la bonification de ses installations. Les années 2009 à 2011 lui auront permis d’augmenter la capacité de ses terminaux de Pointe-Noire ainsi que de La Relance. En septembre prochain, cet important port minéralier continuera dans la même veine, en entamant la construction d’un quai multi-usagers du côté du terminal de Pointe-Noire. Le projet est rendu possible, entre autres, grâce à une subvention fédérale de 55 millions $, qui représentent 25 % des 220 millions $ prévus pour ce projet. Un autre quart du financement sera  assumé par le Port de Sept-Îles, alors que la seconde moitié du financement proviendra des usagers du quai.

 

Ces nouvelles installations étaient devenues nécessaires en prévision d’exploitations minières à venir dans le cadre du Plan Nord. « Les quais actuellement en service seront éventuellement utilisés à leur pleine capacité, car les entreprises qui s’en servent prévoient prendre de l’expansion », indique Manon D’Auteuil, directrice du développement durable et ingénieure du Port. En outre, chaque entreprise souhaite disposer d’un quai adéquat et disponible. Celui qui est projeté pourra accueillir deux navires commerciaux à la fois. Son poste à quai intérieur, dont la profondeur atteindra 16,5 mètres, permettra aux bâtiments de taille moyenne (120 000 tonnes) d’y accoster. Quant au poste à quai extérieur (20,7 mètres), il sera réservé à des bateaux de plus gros gabarit (225 000 tonnes).

 

Un échéancier serré

Les appels d’offres pour la construction de ce quai seront lancés à la mi-juillet. Chaque étape de l’ensemble des travaux devra tourner rondement, car elle rencontrera de sérieuses contraintes de temps. « Tout doit être terminé le 31 mars 2014. Nous n’aurons aucune marge de manœuvre », précise Manon D’Auteuil. Habituellement, la construction d’un quai de cette envergure exige deux saisons entières, ce qui ne sera pas le cas pour ce projet. Par conséquent, il faudra s’assurer, notamment, de recevoir le chargeur à navires dans les délais prescrits. « Il sera conçu à l’étranger, car on n’en fabrique pas au Canada, ce qui pourrait occasionner un retard sur lequel nous n’aurons pas le contrôle », précise Manon D’Auteuil. L’appel d’offres  pour mandater son fabricant fermera le 6 août.

 

Appels d'offres à venir

Au total, quelque 1000 personnes et entreprises contribueront à ce projet, dont la firme Axor Experts-Conseils, qui agira comme consultante, assumera l’ingénierie, la gérance et la surveillance des travaux. Plusieurs autres corps de métiers seront également mis à contribution, par exemple, des charpentiers, des maîtres électriciens et des monteurs d’acier. La première étape du projet, qui aura lieu au début du mois d’août, comprendra du dragage, lequel se poursuivra jusqu’au mois d’octobre. Un appel d'offres a d'ailleurs été lancé pour ces travaux, mais l'entrepreneur n'est pas connu à ce jour. D’autres appels d’offres seront lancés cet automne concernant la fabrication des convoyeurs, ainsi que les services nécessaires à l’opération des systèmes.

 

Dans un projet de ce genre, des mesures d’atténuation strictes sont imposées sur le plan environnemental. Elles feront partie intégrante des devis. Les responsables du Port de Sept-Îles demanderont également aux entrepreneurs, lors de rencontres hebdomadaires avec leurs employés, d’aborder avec eux les questions écologiques du chantier. Il s’agit d’une première, qui a été instaurée en 2009 au Port de Sept-Îles. « Nous avons réalisé, avec l’usage, que cette mesure a contribué à une plus grande efficacité de la protection de l’environnement », conclut Manon D’Auteuil.

 


Cet article est paru dans l’édition du jeudi 26 juillet 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !