Quartier Sainte-Marie : un formidable potentiel de développement

Marie Gagnon

 

En vue de la révision prochaine du Plan d’urbanisme de la Ville de Montréal, l’arrondissement de Ville-Marie a entrepris un important exercice de réflexion sur les enjeux nécessaires au redéveloppement du quartier Sainte-Marie. Histoire d’encadrer de manière cohérente sa démarche, l’arrondissement a proposé un programme particulier d’urbanisme (PPU) dans le but de revitaliser ce quartier central. Celui-ci a été adopté le 14 mars dernier par le conseil d’arrondissement et fait présentement l’objet d’une consultation menée par l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM).

 

Marqué par le déclin des activités manufacturières, le quartier Sainte-Marie offre en effet aujourd’hui un formidable potentiel de développement à l’est du centre-ville de Montréal. Délimité au nord par la rue Sherbrooke, à l’ouest par la rue De Champlain, à l’est par le chemin de fer du Canadien Pacifique et au sud par le fleuve, son territoire couvre 2,7 km2, soit environ 16 % de la superficie de l’arrondissement. Avec ses deux stations de métro, ses nombreux espaces verts et équipements collectifs, le secteur, qui compte actuellement quelque 21 000 résidents, réunit des conditions favorables à l’établissement de nouveaux résidents et à la consolidation des pôles commerciaux en place.

 

Pour ce faire, l’arrondissement a identifié trois grands axes d’intervention. Le premier privilégie principalement le développement de milieux de vie conviviaux et sécuritaires. Le second axe mise surtout sur la densification des terrains disponibles et des abords des stations de métro, qui pourraient accueillir plus de 2 000 nouveaux logements. Enfin, le dernier axe d’intervention prévoit le repositionnement économique du secteur, en tablant notamment sur la culture, l’économie sociale et la revitalisation des artères commerciales.

 

Ces axes d’intervention définis, l’arrondissement a identifié quatre secteurs d’intervention prioritaires, soit la rue Ontario, le pôle Frontenac, le secteur de la JTI-Macdonald et le secteur Parthenais.

 

Pour réaliser cet ambitieux programme de réaménagement urbain, le PPU prévoit l’augmentation du coefficient d’occupation au sol ainsi que le rehaussement des hauteurs de construction, qui passeraient à 35 mètres aux abords des stations de métro. Certaines interventions plus concrètes, comme la création d’une place publique en face de l’école Gédéon-Ouimet, le réaménagement de certains parcs, dont le parc Médéric-Martin, le renouvellement des équipements du parc Walter-Stewart, le rajeunissement de la rue Ontario (réfection de la chaussée et des trottoirs, plantation de végétaux et installation de mobilier urbain), figurent également au PPU.

 

Ces interventions demeureront toutefois hypothétiques jusqu’à ce qu’elles aient reçu l’aval de la population. Selon Jacques-Alain Lavallée, agent d’information à la Ville de Montréal, il faudra attendre le rapport de l’OCPM pour connaître les orientations définitives du PPU Sainte-Marie. « Les consultations prendront fin en juin, donc, selon toute logique, le rapport pourrait être remis au comité exécutif en août qui, suivant les recommandations de l’Office, décidera de la suite des choses, précise-t-il. Une fois le PPU accepté, il fera dorénavant partie intégrante du plan d’urbanisme de la Ville. »