Quartier Sainte-Marie : sur la voie de la revitalisation

Par Marie Gagnon

Faisant suite aux recommandations de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), l’arrondissement Ville-Marie a adopté à l’unanimité, le 23 janvier dernier, la version bonifiée et définitive du programme particulier d’urbanisme (PPU) du quartier Sainte-Marie. Ce PPU, qui concerne le réaménagement du territoire compris entre la rue Sherbrooke au nord, le fleuve au sud, la rue de Champlain à l’ouest et le chemin de fer du Canadien Pacifique à l’est, constitue l’aboutissement d’une démarche amorcée en 2007 ayant pour trame une approche équilibrée de vitalité économique, d’équité sociale et de préservation de l’environnement.

 

Parmi les modifications apportées au PPU, on note l’ajout du secteur du pont Jacques-Cartier aux secteurs déjà identifiés comme prioritaires, soit les secteurs du pôle Frontenac, de la rue Ontario, de la JTI-McDonald et de la rue Parthenais. L’arrondissement y favorisera notamment des actions d’aménagement ayant pour objectif d’embellir l’entrée de ville, comme la démolition de hangars pour ouvrir la vue sur le fleuve et la plantation de végétaux, d’améliorer les déplacements à l’est et à l’ouest du pont et de simplifier l’accès au parc des Faubourgs.

 

Le nouveau PPU attribue par ailleurs l’affectation du secteur emploi près du bâtiment de la JTI-McDonald, où les activités, quoique réduites, se poursuivent toujours. Advenant un redéveloppement du site, les autorités municipales ont l’intention d’y maintenir un pôle emplois. Aux abords des stations de métro Frontenac et Papineau ainsi que pour les édicules de ces stations, le coefficient d’occupation du sol sera majoré pour les terrains présentant un potentiel de développement. Les hauteurs de construction, qui sont limitées à 16 mètres pour la station Papineau et à 25 mètres pour la station Frontenac, passeront à 35 mètres dans ces secteurs.

 

« On n’a pas de calendrier définitif, souligne d’entrée de jeu Sylvain Villeneuve, chef de division de la Division de l’urbanisme de Ville-Marie. Mais avec ce plan bonifié, on a mis la table pour un projet qui pourrait s’échelonner sur cinq à dix ans et qui s’appuie sur trois grands axes, à savoir la qualité de vie du milieu, la mise en valeur du potentiel de développement du territoire et le développement d’une économie diversifiée. On mise sur des actions combinées pour favoriser la construction de nouveaux logements et l’implantation de commerces de proximité. »

 

La rue Ontario d’abord

Sylvain Villeneuve précise qu’un comité d’étude, dont le rapport est attendu en cours d’année, a été formé notamment avec la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM) afin d’évaluer la possibilité d’implanter des bureaux au-dessus de l’édicule Frontenac. Il ajoute cependant que la priorité demeure la rue Ontario, dont la revitalisation entraînera forcément un regain d’intérêt pour le quartier, tant de la part des résidents que des promoteurs.

 

À cet effet, il rappelle que la Ville de Montréal, dans son dernier plan triennal adopté en 2011, a octroyé à l’arrondissement Ville-Marie une enveloppe de10 millions $ pour cette première phase de réaménagement urbain. « On ignore si les travaux vont commencer cette année ou l’an prochain, note-t-il. On est en pourparlers avec la Ville pour bien attacher le projet sur le plan des déplacements, des services publics et le reste. En attendant, on a des rencontres hebdomadaires avec des promoteurs intéressés à développer des projets résidentiels ou commerciaux. Le nouveau PPU nous permet de jeter les bases d’un développement concerté. »

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 17 février 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !