Reconstruction d’une caserne à Saint-Émile

Par François G. Cellier

Saint-Émile aura une nouvelle caserne de pompiers numéro 16 à l’automne 2015. La Ville de Québec a adjugé un contrat (3,9 M$) de construction à l’entreprise Unigertec, en juin dernier, afin que commence l’érection du bâtiment en août. Unigertec devra aussi mettre en place une bonne partie des aménagements extérieurs. La Ville de Québec s’occupera du déménagement des pompiers de l’ancienne vers la nouvelle caserne.

 

Cette reconstruction s’inscrit dans le cadre des Schémas de couverture (2012-2017) de risques en incendies. Ces Schémas comprennent des « objectifs d’intervention et des moyens pour les atteindre », en fonction de paramètres édictés par le ministère de la Sécurité publique et les municipalités concernées.

 

Il faut savoir que le gouvernement du Québec a adopté, en juin 2000, le projet de loi 112 intitulé Loi sur la sécurité incendie. « Elle constitue la pièce maîtresse » d’une importante réforme. Celle-ci vise, essentiellement, une meilleure planification pour lutter plus efficacement contre les incendies.

Avant que les travaux ne se mettent en marche à Saint-Émile, certains questionnements ont été nécessaires, par exemple à savoir si le nouveau bâtiment devait être construit ailleurs. « Il a finalement été décidé de le maintenir en place pour mieux répondre à certains critères, qui tiennent notamment compte des distances d’intervention », souligne Odette Villeneuve, chargée de projet à la Ville de Québec. Rappelons que cette caserne est principalement destinée à intervenir lors de sinistres nautiques.

 

Il y avait un autre important casse-tête à résoudre, en raison d’un dénivelé entre l’espace de vie et le garage, qui compte quatre portes, et d’une faible profondeur du terrain où le bâtiment est construit. La firme d’architectes Côté Chabot Morel a dû configurer les plans différemment, en comparaison des standards habituellement préconisés, pour que le tout puisse mieux s’adapter aux conditions du terrain investi. La nouvelle caserne fera approximativement 1 026 mètres carrés. Une fois qu’elle sera construite, l’existante devra être démolie.

 

Malgré ces modifications qui étaient devenues nécessaires, la Ville de Québec tient à ce que ses nouvelles casernes soient homogènes sur le plan du design. Chacune d’elles a un style qui lui est propre ; néanmoins, les caractéristiques essentielles doivent être présentes partout. « Nous tenons également à respecter le programme établi concernant la volumétrie, dont un élément signal avec les tours à boyaux », de préciser Odette Villeneuve, qui ajoute que concevoir une caserne de pompiers n’a rien de banal, bien au contraire. Les matériaux utilisés pour les ériger sont entre autres l’acier, l’aluminium et le verre.

 

Les travaux en sont rendus à l’étape de la création des empattements. Les semelles sont maintenant en place. Il reste à procéder au coffrage. Il faudra ensuite monter la structure d’acier du bâtiment et fermer le tout avant l’hiver.

 

Côté développement durable, le concept s’inspire de principes architecturaux qui misent sur des considérations bioclimatiques. On y favorisera, notamment, la pénétration de lumière naturelle. L’immeuble sera aussi doté d’une marquise pare-soleil.

 

Pour mener à bien les aspects relatifs à la structure et au génie civil dans ce projet, qui devrait être livré à l’automne 2015, EMS Ingénierie a été mise à contribution. Quant aux volets mécanique et électrique, ils ont été confiés au Groupe Techniconfort.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 30 septembre 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !