Le réservoir Rosemont sera remis en service

Par François G. Cellier

Le réservoir Rosemont reprendra du service en 2016, afin d’assurer l’alimentation adéquate en eau potable pendant les périodes de pointe. Quand les travaux nécessaires à sa remise en marche seront terminés, Montréal augmentera de 40 % sa réserve d’eau et bouclera ainsi son réseau.

 

Au final, ce réservoir souterrain deviendra le plus grand des sept présents au cœur de Montréal. D’une superficie de 35 642 mètres carrés, il contiendra 227 000 mètres cubes d’eau, soit l’équivalent de 61 piscines olympiques.

 

Les Entreprises Michaudville inc. s’est vu octroyer un contrat de 73 millions $, le 30 janvier dernier, pour aménager une conduite d’amenée au réservoir, dont le diamètre atteindra 2 100 millimètres. Elle sera aménagée à 40 mètres sous terre, sur une distance de 4,1 kilomètres, entre l’intersection formée des rues Alphonse D. Roy et Notre-Dame ainsi que le réservoir. Le tout se fera au moyen d’un forage par tunnelier. Cette nouvelle conduite sera raccordée à une autre, construite dans les années 1960, dont le point de départ est situé sous la rue Atwater.

 

Mais avant que ne débutent ces travaux (mars 2014 à juillet 2016), qui représentent la seconde de cinq phases relatives au projet, il faudra d’abord terminer la réfection structurale du réservoir, amorcée en octobre dernier.

 

Cette étape préliminaire prendra fin en juin 2014. Elle consiste notamment à consolider l’étanchéité des joints, et à réparer les zones où le béton est endommagé. Des murs chicanes seront également installés, afin d’éviter la stagnation de l’eau dans certaines zones du réservoir. Ces travaux sont réalisés par la firme Cimota FDT.

 

La troisième phase (2015-2016) permettra la rénovation et l’agrandissement de la station de pompage du réservoir. Quatre ou cinq nouvelles pompes remplaceront les deux existantes. Cette étape présentera certains défis, car les équipements recherchés devront être d’aussi bonne qualité que ceux déjà en place. Les trouver ne sera pas nécessairement évident, car dans le marché actuel, les appels d’offres contenant des spécifications aussi exigeantes ne sont pas monnaie courante.

 

Suivra la quatrième phase, quelque part en 2015, pendant laquelle de nouvelles conduites primaires seront construites à la sortie de cette même station. Et finalement, pendant la phase V (2016), le toit du réservoir sera imperméabilisé. Il faut dire que l’ensemble de sa structure est en excellent état. « La qualité du béton m’a agréablement surprise. Ce réservoir était toujours plein, si bien qu’il n’a pas été oxydé par l’air », de dire Élise Rodrigue, ingénieure à la Ville de Montréal chargée de la surveillance des travaux.

 

Précisons que des appels d’offres seront lancés, ultérieurement, pour mandater les entrepreneurs qui travailleront sur les phases III, IV et V.

 

Nul doute que la phase II représentera un gros lot à réaliser. Il peut survenir toutes sortes de surprises pendant des travaux de forage. Élise Rodrigue cite en exemple un énorme tunnel en construction à Seattle. Les opérations ont cessé peu avant la période des Fêtes, car l’entrepreneur ne peut plus avancer en raison d’un obstacle inconnu. « Il serait étonnant que cela se produise dans le projet du réservoir, néanmoins, le sol comporte toujours son lot d’imprévus », d’ajouter Élise Rodrigue.

 

Il est déjà arrivé que dans des situations semblables à ce chantier en devenir, des tunneliers aient dû être abandonnés. Des analyses géologiques ont été préalablement réalisées par la firme exp, toutefois, « il faut s’en remettre aux ʺextrapolationsʺ, entre les points A et B du sol qui ont fait l’objet d’une investigation », conclut-elle.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 11 février 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !