François G. Cellier

La construction du Seville franchit une étape décisive. Les travaux visant à ériger la phase 3A de cette copropriété commenceront l’automne prochain. Aménagé sur l’îlot Seville, au sein duquel se trouvait jadis un théâtre du même nom, le projet résidentiel consiste à revitaliser un quadrilatère du Shaughnessy Village. Celui-ci est ceinturé par les rues Ste-Catherine, Lambert-Closse et Chomedey. Le projet global coûtera plus de 100 millions $. Il offrira des unités abordables et sera doté de plusieurs caractéristiques écologiques.

 

Les quatre tours du Seville reposeront sur un basilaire haut de quatre étages, lequel comportera un rez-de-chaussée commercial. Ce basilaire respecte la volumétrie des bâtiments environnants. « Il a été aménagé à l’échelle métropolitaire, tandis que les copropriétés du dessus ajoutent une densité à ce méga-îlot », indique Johanne Godin, l’une des architectes mandatés dans ce projet au sein du cabinet Cardinal Hardy Architectes. L’ensemble du projet s’adresse au Square Cabot, mais aussi aux bâtiments en hauteur situés dans le secteur où est construit Le Seville. Il comprendra des immeubles de 7, 11 et 20 étages.

 

Ce même basilaire comprend une maçonnerie d’une couleur claire, et il ne s’y trouve aucun balcon en projection. « Nous voulions ainsi diminuer l’effet de domesticité, par rapport à l’architecture présente sur la rue Ste-Catherine », ajoute Johanne Godin. Pour l’harmoniser à son environnement immédiat, les concepteurs ont entre autres opté pour des loggias en façade. Par ailleurs, l’enveloppe des tours est parée de briques noires. Cette teinte comporte un effet multi-chromatique variant selon l’intensité lumineuse extérieure. Par ailleurs, les entrées des bâtiments sont situées à l’arrière de l’îlot. Elles seront accessibles via une allée intérieure vitrée qui le traverse d’est en ouest, entre les rues Lambert-Closse et Chomedey. Cette « promenade » desservira les trois puits d’ascenseurs menant aux tours.

 

Toutes les toitures des bâtiments accueilleront des jardins, question de combattre les canicules estivales. Parmi d’autres caractéristiques écologiques, Le Groupe Prével, promoteur du Seville en partenariat avec Claridge Investments, a privilégié l’achat de matériaux locaux et recyclés. La fenestration y est très large, fournissant un apport en lumière naturelle non négligeable. Côté efficacité énergétique, les appartements sont entre autres équipés d’un système d’éclairage intérieur moins énergivore, ainsi que de panneaux solaires pour chauffer l’eau des piscines et spas. La gestion des déchets de construction est de mise pendant les travaux. Les entrepreneurs disposent de bacs pour y stocker le plastique et le verre, et les contrats des sous-traitants imposent des exigences en termes de recyclage. Les eaux pluviales pourront être récupérées afin d’irriguer les cours intérieures. Des stationnements pour vélos ont également été prévus.

 

Les phases 1 et 2 du projet sont actuellement en construction. Quant à la phase 3A, ses coûts de construction sont évalués à quelque 11 millions $. Le bâtiment projeté comprendra 54 unités réparties sur 7 étages. Il sera suivi de la phase B qui y sera rattachée. Celle-ci complétera le projet. L B H A et Associés est en charge du génie mécanique et électrique des travaux, tandis que GENIVAR est responsable de l’ingénierie en structure. Rappelons que Le Seville abritera approximativement 500 unités en copropriété.