Un terminal intermodal de 107 M$ à Salaberry-de-Valleyfield

Par François G. Cellier

CSX Transportation investira 107 millions $ pour aménager un terminal intermodal à Salaberry-de-Valleyfield. Ce terminal  permettra non seulement une augmentation du transport de marchandises par train, entre le Québec et les États-Unis, mais aussi le déplacement d’un segment ferroviaire qui, actuellement, traverse des zones résidentielles, commerciales et institutionnelles dans cette municipalité. Ces rails seront relocalisés au sud de l’autoroute 530, le long du nouveau terminal, au sein du parc industriel et portuaire Perron.

 

Les travaux

L’ensemble des travaux nécessaires à la mise en place du terminal, qui se termineront en 2015, seront réalisés par Roxboro Excavation. La préparation du terrain, qui couvre une superficie de 36 hectares, a commencé le 11 mars dernier et amorce son dernier droit. Cette étape consiste à abattre des arbres, à procéder au drainage, au nivellement et à l’excavation du site investi. Ces opérations permettront ensuite l’aménagement de quelques kilomètres de voies ferrées, lesquelles conduiront au futur terminal, où des travaux de pavage seront également requis.

 

Trois petits bâtiments prendront forme sur le site du terminal. L’un d’eux, d'une superficie de 200 mètres carrés, logera des bureaux ; un second (600 mètres carrés) sera dédié aux opérations d’entretien du terminal, et un troisième de 90 mètres carrés sera aménagé à même une douane qui contrôlera les allées et venues des véhicules lourds. Ces derniers iront cueillir ou rapporter des conteneurs au terminal. L’architecture des trois bâtisses est en voie d’être complétée. Les deux premières comporteront une structure en bois et des façades en brique, tandis que la troisième sera constituée d’une structure d’acier.

 

Un sol qui pose des défis

La plus grande préoccupation liée à ce projet concerne le drainage des sols. « Rails et terrains instables ne font pas bon ménage », indique Ken Grula, chargé de projet chez CSX Transportation. Il faudra donc prévoir une évacuation rapide de l’eau, particulièrement en cas de pluies abondantes.

 

Le poids élevé des wagons, qui exercera une forte pression sur le tracé ferroviaire, nécessitera également des précautions particulières pour assurer une bonne capacité portante des sols. Pour qu’il en soit ainsi, le creusage sous les rails atteindra entre deux et trois mètres de profondeur. On y enfouira un amalgame de terre et de pierres. Un autre défi consiste à adapter les installations au climat rigoureux du Québec. Les firmes d’ingénierie Aecom ainsi que EMH&T ont largement contribué au design relatif à l’ensemble du projet.

 

Le terminal lui-même mesurera 800 mètres de long. Trois des cinq rangées de rails prévues accueilleront les convois, sur lesquels se trouveront des conteneurs, qui seront transportés au sud de la frontière. Quant aux deux autres rangées, elles serviront de support au terminal, pour assurer un agencement approprié desdits convois.

 

Le gouvernement du Québec investira 12,6 millions $ dans ce projet, soit 6,6 millions afin d’améliorer le réseau routier situé à proximité du site, et six autres millions, qui seront octroyés à CSX Transportation dans le cadre du programme PAREGES, en raison d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) que permettra ce terminal.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 26 avril 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !