Trois-Rivières : revitalisation du secteur Adélard-Dugré

Par François G. Cellier

Le secteur Adélard-Dugré, à Trois-Rivières, fait l’objet d’une revitalisation. Il affiche une trop forte densité d’habitations, et les maisons jumelées qui s’y trouvent reposent sur une nappe phréatique élevée, occasionnant des dégâts d’eau dans plusieurs sous-sols. Les rénover n’aurait pas été rentable. Il valait mieux les démolir pour mieux les rebâtir. Mis en œuvre par l’Office municipal d’habitation de Trois-Rivières (OMHTR), le projet comprend 38 nouvelles maisons jumelées, au coût de 300 000 $ chacune.

 

Les bâtiments existants sont de mauvaise qualité et génèrent des moisissures chroniques. Leurs toits étaient plats, ce qui empêchait l’écoulement adéquat des eaux pluviales. Ils ont été rénovés par la suite pour créer une pente. Les enveloppes sont en déclin de vinyle et les dommages intérieurs sont importants. « Il aurait par ailleurs fallu refaire les systèmes de chauffage centraux, qui sont alimentés au mazout. Leur entretien coûte une fortune, et leur remplacement aurait impliqué des investissements majeurs », de dire Patrice Harvey, l’architecte qui a réalisé les plans et devis chez Michel Pellerin Architecte.

 

Douze des 36 bâtiments visés ont été rasés. La démolition a eu lieu en mai. En attendant leur nouveau logement, les locataires ont été installés dans des bâtiments inoccupés encore debout. Les travaux de construction sont en marche depuis juin dans les rues Vincent-Bélanger et Jean-Paul-Lavergne. Huit bâtisses sont en chantier jusqu’à présent. Les unités qu’elles proposeront couvriront une superficie de 2 100 pieds carrés, et seront livrées en version 4 ½ et 5 ½ pièces, selon la demande. Quatre autres maisons suivront sous peu. Toutes visent une certification Novoclimat. « Nous souhaitions atteindre LEED, mais le budget de construction ne le permettra pas », indique Patrice Harvey. Les façades seront recouvertes de panneaux et de déclins en fibrociment. Ils ont été préférés au Trespa, pour des raisons financières, encore là. Les murs extérieurs comporteront un isolant rigide.

 

Il n’y aura pas de sous-sols. Les maisons s’appuieront sur des murs de fondation de cinq pieds de profondeur, soit sous le niveau du gel, et auront une dalle de plancher en béton. Le style architectural est contemporain. Il devrait attirer les promoteurs désirant construire des projets résidentiels en périphérie du secteur, ce que souhaite l’OMHTR. Parmi d’autres bâtiments projetés ultérieurement, le centre communautaire Adélard-Dugré prendrait forme. Il abriterait des bureaux dédiés aux intervenants sociaux, qui s’occuperaient du développement du quartier, et serait accessible au public. Les gens pourraient y louer des espaces pour tenir des événements festifs ou des réunions.

 

Le centre communautaire serait doté de vestiaires, pour accommoder les sportifs, et des aires publiques se trouveraient à proximité. Il pourrait aussi être construit en mode écologique. Le premier lot de construction des maisons jumelées sera terminé en octobre. La phase II pourrait être amorcée en 2012, et les travaux prendraient fin en 2014.

 

Le génie en structure, mécanique et électrique est assuré par Pluritec. Construction Mario Gélinas est l’entrepreneur de la première phase. L’objectif des travaux est d’ouvrir le quartier sur la ville, limiter l’entretien et créer des espaces communautaires. Adélard-Dugré compte une superficie de 575 000 pieds carrés. 

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 19 août 2011 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !