Cognibox : sécurité, économies et compétitivité

20 février 2012
Par Luc-Étienne Rouillard-Lafond

La santé et la sécurité au travail (SST) est un enjeu pris de plus en plus au sérieux sur les chantiers. Le Service d'intervention sur mesure (SIM), avec son système Cognibox, se positionne comme le chef de file dans le domaine de la formation en SST. Il n'a jamais été aussi profitable de gérer un chantier sécuritaire.

 

Fondé en 1972, le SIM célèbre cette année son 40e anniversaire. Alors qu'il s'agissait à l'origine d'un service aux entreprises du réseau collégial, sa privatisation en 1999 l'a amené à diversifier et revoir ses activités. En agissant à titre de formateur auprès de grands employeurs comme Alcan et Abitibi Consolidated, le besoin de développer davantage la formation en SST est devenu manifeste. « Les grands donneurs d'ordres se sont mis à exiger des formations en SST de leurs sous-traitants, en réalisant qu'une entreprise sous-traitante qui vient effectuer des travaux sur leur site était aussi exposée aux accidents », explique Chantal Trépanier, présidente.

 

Cognibox au service de l'industrie

Afin de satisfaire les besoins de l'industrie, il était impératif de standardiser les formations. Pour ce faire, le SIM a effectué la tournée de la majorité des donneurs d'ordres du Québec afin de les sonder sur leurs besoins en SST. Le résultat s'est montré probant, selon la présidente : « Nos cours se sont nivelés vers le haut. Ils se sont enrichis énormément parce que chacun y a ajouté des particularités. »

 

Pour que les nouvelles formations standardisées aient un impact réel pour les employeurs comme pour les employés, un contrôle standardisé des accréditations s'imposait. Le système Cognibox a été créé à cet effet. « Cognibox répertorie l'ensemble des formations en SST de tous les travailleurs de la sous-traitance, qui sont formés partout, pas juste par le SIM, explique Chantal Trépanier. Ça permet à des employés que l'on forme à Montréal de partir travailler à la mine Cliff Bloom, à Fermont. »

 

Marco Kirouac, directeur général de l'atelier spécialisé en fabrication mécanique et en soudure Adélard Soucy (1975) inc., est très satisfait des formations reçues par ses employés. « Le plus gros impact, c'est la grande diminution du nombre d'accidents, explique-t-il. L'autre avantage, c'est que les travailleurs peuvent suivre une seule formation uniforme au lieu de devoir en suivre six ou sept comme avant. » Le système Cognibox leur permet également de se démarquer face à leurs compétiteurs. « On a un dossier sans tache, c'est certain que ça nous aide à obtenir des contrats. »

 

Des formations évaluées et reconnues

Afin d'assurer la légitimité de ses cours, le SIM offre également une évaluation rigoureuse de l'apprentissage de ses élèves. « Il y a un examen écrit formel avec une note, avance la présidente. Tout est archivé, ce qui fait la preuve que non seulement l'employé a suivi un cours mais qu'il a compris ce qu'on lui a expliqué. » Ces résultats étant inscrits dans le système, les employeurs abonnés à Cognibox peuvent s'assurer des compétences en SST de leurs employés.

 

Le système permet également aux donneurs d'ordres de vérifier que leurs nouveaux employés ont reçu les formations requises à l'exercice de leurs fonctions. L'économie en temps et en coûts de formation est considérable. « Quand un employeur dit qu'il a engagé trois employés, on les change de compte et toutes leurs formations suivent, explique Mme Trépanier. Avant qu'il y ait un système comme celui-là, les employés recommençaient tout le temps. »

 

La sécurité, un impératif pour tous

Les donneurs d'ordres d'aujourd'hui accordent une place prépondérante à la sécurité de leurs travailleurs et les entrepreneurs sont maintenant forcés de prendre les mesures nécessaires. L'arrivée du Plan Nord et de ses grands chantiers accélère encore plus cette tangente. Aussi, une entreprise comme Arcelor Mittal exige une formation en SST, explique la présidente du SIM : « Si l'entrepreneur s'y conforme, il a toute les chances d'envoyer des travailleurs là-bas qui seront beaucoup plus conscients de la sécurité. »

 

Comme ils seront confrontés aux rigueurs extrêmes qu'impose le climat nordique, une formation en SST de premier ordre sera primordiale. « La santé et la sécurité deviennent des éléments majeurs pour être en mesure de travailler pour les donneurs d'ordres. Ce l'est déjà beaucoup et ça va l'être de plus en plus, croit Chantal Trépanier. Tranquillement, il y a un entonnoir qui est en train de se former et ce sont les plus performants, les plus soucieux de la sécurité, qui auront accès aux contrats. L'aspect sécurité dans le Plan Nord est majeur. »

 

La présidente du SIM réitère l'importance de travailler à améliorer la sécurité sur les chantiers. « Ce ne sera certainement jamais parfait, mais il faut toujours y travailler, par des exigences et le contrôle de ces exigences. » Si elle reconnaît que la partie n'est pas encore gagnée, elle envisage néanmoins l'avenir avec optimisme. « Il y a encore de l’éducation à faire, mais de grands pas sont déjà faits. »

 


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