Faire la meilleure utilisation de l’équipement

16 octobre 2015
Par Marie Gagnon

Coup d’oeil sur des outils de protection essentiels aux travailleurs. Et sur de l’équipement à manier avec grands soins.

Jamais sans eux

Le port d'un équipement de protection individuelle (ÉPI) s'impose lorsqu'il n'est pas possible d'éliminer à la source les risques de blessure ou de maladie professionnelle. Bien choisis et utilisés correctement, ces équipements peuvent protéger le travailleur de manière efficace et diminuer la gravité des blessures. En voici cinq, parmi les plus essentiels.

 

Le casque

Obligatoire sur tout chantier de construction, le casque de sécurité doit porter le sceau de la Industrial Protective Headwear CSA Z94.1-M1977. Toutefois, dans son édition de 2005, cette norme recommande le port d’un casque de type 2, classe E, pour assurer au travailleur la protection la plus élevée contre les chocs mécaniques et électriques (20 000 V), et contre la pénétration d’objets tant sur les côtés qu’au sommet de la tête.

 

Les protecteurs auditifs

Alors que près de 70 % des retraités de la construction sont aujourd'hui sourds, il est primordial de prévenir la surdité professionnelle par le port de coquilles ou de bouchons. Pour être efficaces, ceux-ci doivent être conformes à la norme CSA Z94.2-02 (2011) Protecteurs auditifs : performances, sélection, entretien et utilisation, tout en étant assez confortables pour que les travailleurs acceptent de les porter.

 

Les appareils de protection respiratoire

Les respirateurs empêchent l'inhalation de fumées, de vapeurs ou de poussières nocives. Ils sont divisés en deux catégories, selon qu'ils purifient l'air au moyen d'un filtre, mécanique (particules solides) ou chimique (gaz et vapeurs), ou qu'ils fournissent de l'oxygène à partir d'une bouteille ou d'un compresseur. Comme l'efficacité d’un respirateur dépend aussi de son utilisation, il est très important de suivre à la lettre les recommandations du fabricant.

 

Les bottes de travail

Pour être en règle, tout travailleur doit porter au chantier des chaussures de sécurité de classe 1 conformes à la norme Chaussures de protection CSA-Z195-09. Ces chaussures sont conçues pour prévenir les risques associés à la perforation, à la chute d'objets lourds ou tranchants, à la projection de métal en fusion ou au contact de liquides chauds ou de matières corrosives.

 

Le harnais de sécurité

De plus en plus omniprésent sur les chantiers, le harnais est évidemment conçu pour supporter l'utilisateur lors d'une chute de hauteur accidentelle. Il doit être conforme à la norme CSA-Z259.10 Harnais de sécurité, et être relié à un système d'ancrage conforme à l'article 2.10.15 du Code de sécurité pour les travaux de construction. Il doit être utilisé avec un absorbeur d'énergie relié à un cordon d'assujettissement limitant la hauteur de chute à 1,2 mètre, ou avec un enrouleur-dérouleur qui inclut un absorbeur d'énergie ou y est relié. Pour être efficace, il doit en outre convenir à la taille du travailleur et être ajusté conformément aux indications du manufacturier.

 

À manier avec doigté

Les chantiers de construction recèlent en soi de multiples risques de blessures et d’accidents, liés notamment aux déplacements sur des sols inégaux et encombrés, à la manutention de charges lourdes, aux travaux en hauteur, mais aussi à l’outillage et l’équipement. Parmi ces derniers, en voici cinq dont il faut absolument se méfier.

 

Les échelles et escabeaux

Les échelles et les escabeaux sont des outils de travail essentiels sur tout chantier de construction, mais ils sont aussi responsables de nombreuses chutes. Ils doivent donc être utilisés pour ce qu’ils sont : des moyens d’accès à un plan de travail et non des postes de travail. Pour travailler en sécurité, il faut choisir un équipement homologué CAN3-Z11-M81, mais aussi l’utiliser de façon adéquate en s’assurant, avant d’y grimper, qu’il est en bon état, que sa base est bien assujettie et que ses pièces mobiles sont bien protégées.

 

La plate-forme élévatrice

Les plate-formes élévatrices sont de plus en plus répandues sur les chantiers et, comme tout appareil de levage de travailleurs, de nombreux risques y sont associés. Au premier rang, les chutes de hauteur, suivies de près par les risques de renversement ou d’effondrement de l’équipement. Pour s’en prémunir, des précautions s’imposent, à commencer par le choix d’une plate-forme marquée du sceau de l’ACNOR, munie d’un garde-corps réglementaire et d’un plancher antidérapant, et pourvue d’ancrages pour les harnais des travailleurs.

 

Les appareils de levage

Les appareils de levage destinés à la manutention des matériaux et équipements au chantier, comme les grues et les chariots élévateurs, présentent sensiblement les mêmes risques que ceux associés aux plates-formes élévatrices. Aux règles prescrites par les manufacturiers s’ajoutent, dans le Code de sécurité pour les travaux de construction, des recommandations relatives à leur usage. Celui-ci sera déterminé entre autres par la nature des matériaux à transporter et la charge utile de l’équipement.

 

La scie à béton

La découpeuse à disque, communément appelée «scie à béton», est un outil aussi utile que dangereux. Avec sa lame qui tourne à grande vitesse, les risques de blessures graves, voire mortelles, sont très élevés. Aussi, avant de lancer le moteur, il est fortement recommandé de procéder à une inspection en règle des différents composants de l’appareil. Il est également conseillé d’utiliser une lame portant le sceau ANSI B7.1-200 et d’établir un périmètre de sécurité d’au moins 30 mètres lors des travaux de découpage.

 


Cet article est tiré du Supplément thématique – Santé et sécurité 2015. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !