Groupe SM Tardif : Investir dans sa réussite

17 janvier 2014

Groupe SM Tardif ne cesse d’investir dans sa bonne marche, tant présente que future. À l’évidence avec succès.

Par Rénald Fortier

 

En 1979, SM Construction voit le jour à Québec. Dans les années qui suivront, ce constructeur spécialisé dans les ouvrages pétroliers deviendra le point d’ancrage du déploiement d’une entreprise offrant une gamme de services élargie, notamment aux sociétés pétrolières et minières. Et qui en viendra à s’imposer comme un leader de l’industrie au Québec. Cette entreprise, c’est le Groupe SM Tardif. Outre SM Construction, il coiffe deux autres filiales : Pagui, qui oeuvre aujourd’hui dans l’électricité, la plomberie, le chauffage, la ventilation, la climatisation et les télécommunications ; et Tardif Métal, un fabricant de structures pétrolières spécialisées ainsi que de tours pour les télécommunications et le transport d’énergie.

 

« Nous avons acquis Pagui en 1990 et fondé Tardif Métal quatre ans plus tard, relate le président du Groupe, Serge Tardif. Dans les deux cas, il s’agissait de consolider notre expertise dans le secteur des travaux pétroliers. Au début, ces entreprises dépendaient à 80 ou 90 % des activités de SM Construction, mais elles volent de leurs propres ailes aujourd’hui. »

 

S’activant sur l’ensemble du territoire du Québec ainsi que dans l’est de l’Ontario et celui des Maritimes, le Groupe SM Tardif a profité de la diversification de ses activités pour nourrir, mais aussi stabiliser sa croissance. Une progression qui s’est révélée particulièrement soutenue ces dernières années, mais bien maîtrisée, et qui lui a permis de porter ses revenus à 58,8 millions de dollars en 2012.

 

« Nous ne recherchons pas la croissance à tout prix, prend soin de faire remarquer Serge Tardif. C’est bien beau de toujours faire plus de revenus, mais il faut que les profits soient au rendez-vous en bout de ligne. Oui, nous voulons continuer de grandir, mais dans la mesure où nous pouvons diriger la croissance. »

 

Suivant cette approche, Groupe SM Tardif a toujours veillé non seulement à planifier et à contrôler la progression de ses activités, mais aussi à se donner les moyens de la supporter. Comment ? En investissant année après année dans l’amélioration de son infrastructure et de ses processus d’affaires.

 

Investir dans sa réussite

 

André Berthiaume, directeur général du groupe, explique : « Les revenus sont constamment réinvestis dans la préparation du futur : agrandissement de nos bâtiments, acquisition de nouveaux équipements toujours plus performants, formation de nos travailleurs, etc. C’est beaucoup plus facile de saisir les occasions d’affaires quand on s’est déjà donné les moyens de le faire, quand on a la capacité de répondre à la demande. »

 

« Il n’y a pas une année où l’on n’a pas réinvesti dans l’entreprise, renchérit Serge Tardif. J’ai toujours regardé les choses sur un horizon de cinq à 10 ans et ça nous a réussi parce que c’est rentable. Il faut être patient, voir à moyen et à long termes. Si tu bâtis seulement pour le court terme, tu n’en récolteras pas les fruits pendant 15 ou 30 ans. »

 

Savoir se réinventer

C’est d’ailleurs dans cette optique que Groupe SM Tardif a entrepris de revoir tous ses processus d’affaires : administration, production, soumission, gestion des contrats, achats, etc. Une réingénierie ambitieuse qui, s’articulant autour du recours aux technologies de l’information, vise à lui permettre de gagner en efficacité et à paver la voie à son développement futur.

Au premier chef en éliminant les silos entre les trois filiales et les 12 secteurs d’activité dans lesquels elles s’activent, de même qu’en uniformisant leurs processus. « Avec la taille que l’on a atteint, ça devenait de plus en plus complexe et coûteux à gérer, note André Berthiaume. Là, nous faisons le ménage dans nos façons de faire et nous allons nous assurer d’optimiser nos opérations. »

 

Cette réingénierie représente un investissement majeur pour Groupe SM Tardif. Mais pour son président, elle s’imposait pour permettre à l’entreprise d’optimiser la rentabilité de ses opérations, de même que pour pousser plus avant sa croissance. « Pour durer en affaires, observet- il, on doit éviter de s’endormir et de se trouver trop bon lorsque l’on se compare à la compétition. Il faut donc toujours chercher à se réinventer et pour y arriver, il faut faire preuve d’humilité et être capable de se remettre en question.

 

« Avec la réingénierie, poursuit-il, ce sont les fondations du futur de l’entreprise que nous sommes en train de mettre en place pour les 20 prochaines années. Une démarche qui est rendue possible grâce à la participation active de nos employés. »

 

Le futur de Groupe SM Tardif passe aussi par la succession de son fondateur. C’est pourquoi Serge Tardif n’a pas attendu pour préparer sa relève à la direction de cette entreprise qui emploie plus de 200 personnes en comptant le personnel de bureau, de chantier et d’usine. C’est ainsi que ses filles Geneviève et Caroline ont joint l’actionnariat, tout comme leurs conjoints André Berthiaume et Jimmy Gravel.

 

Une demi-dizaine de nouveaux actionnaires ont aussi été intégrés dans cette foulée. « Nous avons ouvert l’actionnariat à des personnes clés oeuvrant dans nos filiales, précise Serge Tardif. C’était une bonne façon de nous assurer de conserver ces ressources à notre emploi et de stabiliser la relève, donc par le fait même l’entreprise.

 

« Je suis bien heureux de constater que l’entreprise pourra survivre après mon départ, sinon j’aurais eu l’impression d’avoir bâti tout ça pour rien », de conclure Serge Tardif, en précisant qu’il comptait oeuvrer encore quatre ou cinq années au sein du groupe.

 

 

SANTÉ-SÉCURITÉ

Groupe SM Tardif accorde une attention tout particulière à la santé et la sécurité de ses travailleurs. D’autant plus qu’il en va de sa capacité à faire des affaires avec de grandes sociétés oeuvrant dans les domaines minier et pétrolier.
« Ces entreprises veulent faire affaire avec des entreprises qui sont sérieuses, structurées et qui montrent un bilan sans tache sur le plan de la santé-sécurité. Nous voyons donc à donner beaucoup de formation et à bien outiller notre personnel sur ce plan, de même qu’à assurer un suivi très serré sur les chantiers. »

 

MODE ACQUISITION

Histoire de complémenter de nouveau son éventail d’expertises, Groupe SM Tardif entre en mode acquisition pour certains secteurs d’activité, dont celui de la réfrigération.
« Nous sommes ouverts à acheter une entreprise dans ce domaine qui n’aurait pas de relève, par exemple, pour être en mesure d’offrir un service clés en main à nos clients. C’est une avenue intéressante pour nous permettre de croître puisqu’elle nous permet d’aller chercher de la main-d’oeuvre qualifiée », dit Serge Tardif.