Portrait d’athlète : Maxime Piché, plombier

7 octobre 2011

Maxime Piché, 20 ans, représente le Canada en tant que plombier au Mondial de Londres, du 5 au 8 octobre 2011. Coup d’œil sur le parcours de cet athlète de l’industrie.

Le métier dans le sang

Pour Maxime Piché, devenir plombier allait de soi parce que son père et ses deux frères pratiquent ce métier depuis plusieurs années. « J’ai voulu l’essayer et j’ai adoré mon DEP. »

 

Pendant sa formation à l’École Polymécanique de Laval, il a entendu parler des Olympiades québécoises. « Je voulais y aller pour prouver que j’étais le meilleur. À ce moment là, le Mondial c’était bien trop loin. Mais je me suis dit, si je gagne, je vais continuer. On verra…»

 

Et il remporte effectivement les Olympiades québécoises et canadiennes. Réagissant bien face à la pression, le jeune plombier garde son sang-froid et corrige ses quelques erreurs, ce qui lui fait remporter les deux compétitions. « Étant donné que j’ai vraiment aimé mon expérience, j’ai décidé de continuer à m’entraîner pour le Mondial. »

 

Cette semaine, justement, il affronte 26 autres compétiteurs en plomberie-chauffage au 41e Mondial des Métiers à Londres. Son grand défi : construire un système de plomberie pour salle de bain et un radiateur qui imite la structure du pont de Londres. Et ce, en seulement en 18 heures.

 


Se donner les moyens de ses ambitions

« Mon objectif pour le Mondial, c’est d’avoir une note parfaite. » Pour atteindre cette performance, Maxime Piché a dû travailler sans relâche. Il s’est rendu à Paris en février dernier pour affronter des compétiteurs de haut niveau. Il a perfectionné ses connaissances en trigonométrie et sa technique de pliage de tuyaux. Il a même appris à souder de l’acier. L’expert canadien de sa discipline, Jacques Cormier, lui a donné un cours de soudure personnalisé. « C’était comme si j’apprenais un nouveau métier. » Son entraîneuse, Mélanie Prévost, a même trouvé des matériaux européens, rarement utilisés au Québec, pour que Maxime se familiarise avec ces types de tuyaux.

En plus de s’entraîner avec acharnement en vue du Mondial, Maxime Piché a travaillé comme plombier, pendant un an. En arrivant sur les chantiers, il s’est rendu compte que c’était un monde bien différent de l’école. « À l’école, tu vois la base et tu travailles à ton rythme. Mais sur les chantiers, il y a toujours quelqu’un qui te pousse et tu ne travailles pas sur une surface nivelée. Tu apprends à travailler avec ce qu’il y a et tu te débrouilles. T’apprends beaucoup ! » Une expérience qui a sans doute grandement contribué à sa préparation pour Londres.

 

Un ambitieux avenir

Peu importe les résultats du Mondial, Maxime Piché finira grand gagnant de cette compétition qui vise l’excellence. En plus de pousser ses limites, cette expérience a réveillé chez ce jeune plombier beaucoup d’ambition. Il suffit de l’écouter : « J’ai tellement gagné d’assurance que maintenant, je peux faire ce que je veux avec un tuyau et je suis rendu super habile avec les chiffres. Quand je vais retourner sur les chantiers, je vais viser plus haut. »

 

Il sait déjà ce qu’il veut faire de sa vie, aspirant à monter dans la chaîne de construction et partir sa compagnie en plomberie-chauffage une fois qu’il aura suffisamment d’expérience. 

 

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Source : FFIC