Portrait d’athlète : Nicolas Richard, briqueteur-maçon

7 octobre 2011

Nicolas Richard, 20 ans, représente le Canada en tant que briqueteur-maçon au Mondial de Londres, du 5 au 8 octobre 2011. Coup d’œil sur le parcours de cet athlète de l’industrie.

Passion et motivation

« J’ai vraiment détesté le cégep. Les cours ne m’intéressaient pas. Je voulais faire un travail manuel à l’extérieur. C’est pour cette raison que j’ai décidé de m’inscrire à un DEP en briquetage-maçonnerie au CFP Qualitech de Trois-Rivières. J’ai adoré du début à la fin. Au début de ma formation, Gilles Sanscartier, un de mes profs, nous a montré une vidéo promotionnelle des Olympiades. J’étais vraiment intéressé et je voulais y participer. Ça m’a donné le goût de m’appliquer dans mes cours. »

 

Cette motivation a poussé Nicolas Richard vers l’excellence : en mai 2010, lors de sa participation aux Olympiades québécoises, il remporte le prix « Meilleur au Québec » décerné au compétiteur ayant obtenu le meilleur résultat. Un peu plus tard, cette fois aux Olympiades canadiennes, il le remporte encore. Cette semaine, il est à Londres avec la délégation canadienne concourant parmi l’excellence pour le titre de meilleur au monde, au 41e Mondial des Métiers.

 

Une préparation ne laissant rien au hasard

Ce n’est pas un hasard s’il s’est rendu aussi loin dans la compétition. Ce jeune briqueteur-maçon est un grand persévérant. « Pour moi, le Mondial c’est une source de motivation, de fierté et d’accomplissement. C’est le plus grand accomplissement de ma vie ! » Voilà pourquoi il s’entraîne depuis janvier 2011 en compagnie de son entraîneur, Gilles Sanscartier.

 

Ayant plus de 400 heures de pratique, il a grandement amélioré sa technique, sa rapidité et son efficacité. À ce niveau de la compétition, « tout est calculé, tout est jugé. Chaque millimètre incorrect enlève un point ». C’est pourquoi il a fait et refait à plusieurs reprises le projet de briquetage qu’il doit réaliser en 22 heures à Londres.

 

Mais puisqu’au Mondial, 30 % de ce projet sera modifié par des experts, il doit se préparer à toutes les situations possibles.

 

Nicolas a même participé à une compétition amicale à Paris, où il a affronté d’autres athlètes de son calibre. Ce voyage lui aura permis de se préparer au décalage horaire et au dépaysement auquel il est confronté au Mondial de Londres. Il a également passé plusieurs heures à s’entraîner en salle de conditionnement physique pour développer une meilleure endurance. Impossible de dire qu’il n’est pas bien préparé pour participer à la compétition !

 

Après le Mondial, l’avenir

À son retour du Mondial, ce jeune athlète veut continuer à travailler comme briqueteur-maçon dans le secteur résidentiel pendant quelques années. Lors de la recherche d’emploi, il compte utiliser son expérience au Mondial pour prouver son savoir-faire. Plus tard, il désire devenir formateur pour transmettre la fierté et la passion de son métier.

 

Quatre jeunes travailleurs québécois participent au 41e Mondial des Métiers à Londres. Surveillez la section Métiers du Portail Constructo pour d’autres articles sur le sujet !

 

Source : FFIC