11 novembre 2013

Le parc d’équipement est un élément clé de la réussite d’une entrepriseoeuvrant dans le secteur du génie civil et de la voirie. Il faut toujours pouvoir compter sur des équipements lourds et de l’outillage performants. Il en va de la productivité sur les chantiers et, du coup, de la rentabilité dans une industrie hautement compétitive.

Par Rénald Fortier

 

L’entrepreneur qui sait bien gérer ses équipements maintient leur performance optimale et minimise ses coûts de fonctionnement.

 

Daniel Lavoie sait très bien de quoi il retourne. Directeur de l’atelier mécanique de Lafontaine, il a la responsabilité du bon fonctionnement de l’équipement au sein de cette entreprise de Lévis. Lafontaine maintient depuis plusieurs années une croissance soutenue, mais toujours rigoureusement contrôlée, à telle enseigne qu’elle dispose aujourd’hui d’un parc des mieux nantis parmi les acteurs dans le domaine des infrastructures de génie civil.

 

Daniel Lavoie précise : « Nous comptons environ 200 engins lourds comprenant notamment des pelles hydrauliques, des bouteurs, des compacteurs, des chargeuses sur roues, des camions articulés, des camions à benne basculante, des équipements de traitement des agrégats (concasseur, tamiseur, laveuse). En ajoutant nos 45 camionnettes et les plus petits équipements, comme les marteaux hydrauliques, les pompes ou les génératrices, notre parc compte quelque 1 500 unités au total. »

Suivi continu de l’équipement

Un parc des plus diversifiés donc, dont la valeur de remplacement s’élève à plusieurs millions de dollars. Et auquel Lafontaine accorde une attention de tous les instants, histoire d’optimiser la rentabilité de cet investissement majeur. Le suivi est continu, allant de l’acquisition de l’équipement à sa disposition en fin de course, en passant par son exploitation et son entretie nminutieux.

 

L’entreprise familiale présidée par Frankie Lafontaine mise d’abord et avant tout sur son propre parc d’équipement, la location demeurant une solution d’appoint pour répondre à de rares besoins ponctuels. C’est ainsi qu’elle investit bon an mal an entre deux et trois millions de dollars dans l’acquisition de nouvelles unités d’équipement lourd.

 

« Comme l’entreprise est en croissance constante, note Daniel Lavoie, nous faisons plusieurs acquisitions pour répondre à nos besoins en ajout ou en renouvellement d’équipement. Nous sommes constamment en processus d’amélioration, puisque l’entreprise cherche à toujours mieux performer et rester compétitive sur le marché. »

 

C’est d’ailleurs ce qui incite cette organisation située sur la rive sud de Québec à se doter des technologies les plus récentes sur le marché. Par exemple, ces dernières années, elle a intégré des remorques à déchargement par le plancher, ou encore des pelles à rayon court qui permettent l’installation de conduites dans des rues exiguës.

Acquisition de l’équipement

Lafontaine acquiert généralement de l’équipement neuf. Certains équipements peuvent être achetés usagés lorsqu’ils ne seront pas soumis à des travaux trop intenses, par exemple dans une sablière. Au moment de procéder à une acquisition, l’entreprise ne fonde pas sa décision sur le seul prix ; une grande importance est aussi accordée à la garantie offerte par le fabricant, au service après-vente offert par le concessionnaire et à la disponibilité des pièces de remplacement.

 

« La qualité du service pèse très lourd dans la balance, souligne le directeur de l’atelier mécanique, parce qu’en cas de besoin, nous voulons être en mesure de nous faire dépanner rapidement, même en dehors des heures habituelles de travail, au besoin. »

 

Lors d’une acquisition d’équipement, Lafontaine s’assure de donner une formation adéquate à son personnel pour en permettre la meilleure utilisation possible. Tant sur le plan de la productivité, de l’entretien et de la santé-sécurité du travail. Un responsable de la formation à l’interne, qui est un mécanicien d’expérience, développe des activités de formation et de perfectionnement pour les travailleurs. Il a aussi recours aux formations offertes par les manufacturiers d’équipement lourd. Pour les petits outils, on a élaboré une formation spécifique en collaboration avec la Commission de la construction du Québec.

 

En plus de faire des choix éclairés au moment de l’acquisition de l’équipement et de s’assurer de l’amélioration continue des compétences de son personnel, l’entretien est d’une importance capitale pour l’entreprise. Elle y consacre des efforts soutenus, disposant d’une équipe de 25 personnes s’activant dans l’atelier mécanique. « Nous misons énormément sur l’entretien préventif pour éviter les bris et les pertes de productivité sur les chantiers, indique Daniel Lavoie. Entre décembre et février principalement, chacune de nos unités entre à l’atelier mécanique, où elle est révisée par nos mécaniciens, nos soudeurs et nos peintres. Elle en ressort complètement remise à neuf. »

Système de gestion informatisé

Le directeur de l’atelier note qu’un système de gestion informatisé permet un suivi serré des réparations dont fait l’objet chacun de ses équipements. De cette façon, on peut régler son entretien au quart de tour, par exemple pour les fréquences des changements d’huile, en plus de planifier des interventions préventives en fonction de l’historique de chaque engin.

 

Un système de gestion permet aussi de déterminer le moment opportun pour se départir d’un équipement, ceci avant qu’il ne nécessite des réparations trop coûteuses et que sa performance en soit affectée. L’équipement peut alors être cédé en échange ou être vendu à l’encan. « Les équipements que nous délaissons ont une très bonne réputation, car nous sommes reconnus dans le milieu pour bien les entretenir, souligne Daniel Lavoie. L’entreprise peut ainsi obtenir une bonne valeur de revente, ce qui est un élément important pour rentabiliser l’équipement au maximum. »

 

« En bout ligne, conclut le directeur de l’atelier mécanique de Lafontaine, il est évident qu’une gestion rigoureuse et un entretien minutieux du parc d’équipement constituent une formule gagnante pour l’entreprise. »