Savoir s'équiper : Jouer la carte de l’optimisation continue

26 mai 2015
Par Rénald Fortier

Pour exécuter des travaux rondement, les entreprises de construction doivent plus que jamais compter sur de l’équipement toujours plus performant. L’exemple de Coffrages Atlantique.

L’équipement et l’outillage sont au coeur de la bonne marche des affaires des constructeurs, à plus forte raison s’ils exercent des activités spécialisées. Il leur faut non seulement tirer le meilleur du matériel nécessaire à l’exécution des tâches qui leur sont imparties sur les chantiers, mais aussi savoir le gérer de la façon la plus rentable possible. Car si le rendement attendu est grand, l’investissement requis l’est tout autant.

 

Benoit Milette est bien placé pour en parler, lui qui oeuvre dans le domaine de la construction depuis le milieu des années 1970, plus particulièrement dans la finition de béton et le coffrage : « L’équipement occupe une place très importante dans la réussite d’une entreprise comme la nôtre, indique celui qui dirige Coffrages Atlantique. Parce que plus il est performant, plus il nous permet d’exécuter rapidement des ouvrages de façon rentable, tout en maintenant un haut niveau de sécurité pour les travailleurs s’activant sur nos chantiers. »

 

Ce n’est donc pas le fruit du hasard s’il accorde une attention toute particulière à l’équipement et aux méthodes de travail dans le processus d’optimisation continue des activités de l’entreprise de Blainville, née de l’acquisition d’éléments d’actif d’Astra Coffrage par le Groupe Lhotellier Ikos en 2012. D’ailleurs, en France et en Inde où elle a des activités, cette société française bientôt centenaire est également engagée dans une telle démarche.

 

Sébastien Gendron, directeur de projet, André Pelletier, contremaître, et Benoit Milette - Photo de René-Claude Senécal

 

Évoluant dans la construction commerciale, institutionnelle et industrielle ainsi que dans le résidentiel en hauteur et le génie civil, l’entreprise compte sur un important parc d’équipement pour remplir ses mandats. De l’équipement qui lui appartient pour la majeure partie, car elle ne se tourne vers la location que pour combler des besoins ponctuels ou encore particuliers.

 

Cet actif majeur se compose bien sûr de systèmes de coffrage conventionnels et spécialisés, mais également de grues, de camions à flèche, de chariots élévateurs et de véhicules de transport. Sans oublier toute une batterie de petits équipements tels des compresseurs et génératrices. Il faut dire que Coffrages Atlantique figure parmi les plus importantes entreprises dans son domaine au Québec.

 

Comme en témoigne son effectif atteignant entre 350 et 400 travailleurs sur les chantiers lors des périodes de pointe, en plus des ressources dédiées à l’administration ainsi qu’à la gestion de l’équipement et à la préfabrication. Et elle entend bien demeurer dans le peloton de tête en cherchant constamment à améliorer sa productivité. « Nous oeuvrons dans un marché hautement compétitif où les échéanciers sont de plus en plus serrés, indique Benoit Milette. Il nous faut donc veiller à toujours gagner en efficacité pour continuer à livrer des ouvrages de qualité à nos clients, des entrepreneurs généraux et des promoteurs-développeurs.»

 

Investissements majeurs

C’est pourquoi Coffrages Atlantique consentira des investissements se déclinant en millions de dollars, au cours des prochaines années, à l’optimisation de son parc d’équipement. Un processus qui se traduira notamment par l’acquisition de nouveaux systèmes de coffrage modulaires.

 

« Nous possédons déjà des coffrages modulaires depuis plusieurs années, en plus de coffrages conventionnels et volants, note Benoit Milette. Mais nous voulons miser encore davantage sur l’utilisation de ces systèmes parce qu’elle nous permet de livrer les dalles bétonnées beaucoup plus rapidement aux entrepreneurs généraux qui, eux, aussi cherchent toujours à gagner en productivité.

 

« L’industrie est rendue là, ajoute-t-il, et nous voulons demeurer au diapason de la tendance qui s’accentue vers le recours au modulaire. Le système de coffrage conventionnel aura toujours sa place sur certains chantiers, mais il nous faut nécessairement continuer à évoluer vers la fine pointe de la technologie dans notre domaine. »

 

L’entreprise de Blainville entend également mettre l’accent sur l’acquisition d’équipement et d’outillage toujours plus performants sur le plan de la santé et de la sécurité des travailleurs. Comme des appareils de meulage intégrant un aspirateur protégeant de la poussière pour ne citer que cet exemple parmi ceux soulevés par Benoit Milette.

 

« Nous disposons déjà de ce type d’appareils, précise-t-il, mais nous nous en allons désormais vers ça mur à mur. Nous sommes à la recherche d’équipement qui seront très sécuritaires, notamment pour prévenir les chutes en hauteur, mais qui offriront le moins de contraintes possible à la mobilité de nos travailleurs sur les chantiers. »

 

L’acquisition de nouveaux équipements s’accompagnera d’une offre de formation accrue au sein de l’entreprise. « Nous sommes à la recherche de systèmes d’avant-garde qui nous amèneront à adopter des méthodes de travail complètement différentes dans certains cas, indique Benoit Milette. Il nous faudra donc voir à ce que nos travailleurs soient en mesure de les maîtriser pleinement. »