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Billet
Réussir la transition
Transition. Voilà un mot qui n’a pas fini de raisonner aux oreilles des différents acteurs du milieu du bâtiment au Québec. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il sera au coeur de grands défis qu’ils devront relever pour lutter contre les changements climatiques dans les années à venir.
À commencer par la transition énergétique qui se dessine dans la foulée de la Politique du Québec 2030. Cette dernière, faut-il le rappeler, vise notamment à améliorer de 15 % l’efficacité avec laquelle est utilisée l’énergie, à réduire de 40% la quantité de produits pétroliers consommés, à hausser de 25 % la production d’énergie renouvelable – pour porter la consommation de cette dernière à tout près de 70 % d’ici les 12 prochaines années – et de 50 % celle de bioénergie. Si les nouvelles constructions conçues dans une perspective de développement durable se distinguent par leur frugalité énergétique grâce au recours à des solutions comme la géothermie ou à l’aérothermie, combiné le plus souvent à une enveloppe thermique performante, il en va cependant tout autrement dans le bâtiment existant.
Certes, les propriétaires et gestionnaires immobiliers québécois ont multiplié les efforts ces dernières années pour rehausser la performance énergétique de leurs bâtiments, le plus souvent dans le cadre de leur adhésion au programme BOMA BEST. Il n’empêche qu’il y a encore trop d’immeubles plus ou moins vieux qui demeurent en marge de l’efficacité dans les secteurs institutionnel et commercial. Il s’agirait déjà d’un pas en avant s’ils faisaient à tout le moins l’objet d’interventions visant à en améliorer l’efficacité énergétique. D’autant plus que leurs propriétaires peuvent rentabiliser leur investissement rapidement en recourant aux programmes de soutien financier qui sont à leur portée.
Au-delà de la seule considération énergétique, une transition doit également s’opérer sur le plan du carbone intrinsèque des bâtiments neufs en veillant à prendre en compte la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) attribuables aux matériaux. La roue a déjà commencé à tourner dans cette direction avec l’introduction de la Norme du bâtiment à carbone zéro par le Conseil du bâtiment durable du Canada, qui marque ainsi la voie à suivre.
Les différents acteurs de l’industrie sont directement interpellés par ces enjeux. S’ils ont déjà montré au fil des dernières années leur capacité de s’adapter au changement, notamment en empruntant la voie du bâtiment durable pour nombre d’entre eux, il reste maintenant à accentuer encore davantage leurs efforts en ce sens.
Le secteur du bâtiment pèse lourd dans le bilan environnemental au Canada. De savoir que ses besoins en chauffage et son exploitation y constituent la troisième source d’émission de GES, suivant l’exploitation pétrolière et les transports, suffit vite à en prendre la mesure. La nécessité de retourner la situation s’impose et l’échec n’est pas une option.
Bonne lecture !
Anik Girard
Directrice générale et éditrice
Sommaire
Sommaire
BILLET
Réussir la transition
ÉCHOS
Ici et là dans l’industrie
DESIGN PLATINE
Une incursion dans l’univers durable des bureaux montréalais de Rio Tinto
ESPACES LUMINEUX
La conception d’espaces commerciaux lumineux, sains et confortables
TRIPLE OU DOUBLE ?
Le choix d’un fenestrage double ou triple épaisseur mérite plus que jamais réflexion
DÉFI ÉNERGÉTIQUE
Le Défi Énergie en immobilier de BOMA Québec
DURABILITÉ PRÉFABRIQUÉE
L’intégration de composantes préfabriquées dans le design des bâtiments durables
INNOVATION
Un capteur solaire pourvu d’un revêtement architectural en tuiles d’aluminium
ÉCOMATÉRIAUX
Le choix des écomatériaux à l’ère de la déclaration environnementale de produit
Édition : Printemps 2018
Directrice générale et éditrice : Anik Girard
Rédacteur en chef délégué : Rénald Fortier
Collaborateurs : Michel Bouchard, Marie Gagnon, Jean Garon, Marie-Ève Sirois
Correcteur : Denis Dionne
Conception graphique et responsable de la production : René-Claude Senécal
Photographe : Adrien Williams