Centre mondial TIC à Vaudreuil-Dorion : le BAPE informera la population

Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) tiendra le 16 décembre prochain une séance d’information sur le Projet d’installation de génératrices d’urgence d’une capacité de 56 MW pour le Centre mondial TIC à Vaudreuil-Dorion par Ericsson Canada inc.

 

L’objet de la séance d’information est de permettre aux citoyens de s’informer sur le projet, la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, le processus de consultation publique ainsi que sur le rôle du BAPE. La période d’information et de consultation du dossier par le public débute aujourd’hui et se terminera le 16 janvier 2015.

 

C’est durant cette période de 45 jours que tout citoyen, tout groupe, toute municipalité ou tout organisme peut faire la demande d’une audience publique auprès du ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Le cas échéant, une commission du BAPE pourrait être chargée d’enquêter sur le projet et de consulter la population à cet effet.

 

Le projet

Le projet de génératrices d'urgence comprend l’installation et l’opération de 28 génératrices d’urgence au diésel fournissant chacune 2 MW de puissance pour une puissance totale de 56 MW et vise à assurer l’approvisionnement en électricité du Centre mondial TIC d’Ericsson Canada inc., en cas de panne régionale du réseau d’électricité d’Hydro-Québec ainsi qu’aux périodes mensuelles de tests et d’entretien.

 

Ce centre est présentement en construction dans le Parc Industriel Joseph-Carrier, voué à l’industrie légère, à Vaudreuil-Dorion, dans la MRC de Vaudreuil-Soulanges. L’ajout d’équipements de télécommunication et de traitement serait progressif et s’effectuerait par la mise en place initiale de six génératrices. Ericsson Canada inc. prévoit installer les autres génératrices d’ici 2017. La phase de construction serait réalisée en plusieurs étapes entre 2015 et 2017 en fonction de la croissance des infrastructures du Centre mondial TIC. Le coût prévu pour l’installation des génératrices est de 11 millions $.

 

Répercussions prévues et mesures d’atténuation proposées

Selon le promoteur, le projet causerait des impacts tels du bruit et des vibrations durant la phase de construction et d’opération. Ils se traduisent par l’enfouissement des pieux, une circulation dense de véhicules lourds pendant la période de préparation du site et au moment de la livraison de matériaux de construction.

 

Les activités de construction seraient exécutées entre 7 h et 19 h. De plus, les activités qui génèrent beaucoup de bruit ne seraient pas effectuées durant la fin de semaine, le cas échéant. Afin de réduire les effets du bruit au moment de l’opération des génératrices, le promoteur mentionne que les génératrices seraient installées dans des enceintes fournissant une atténuation du bruit (conteneur). Des silencieux seraient également installés sur les génératrices.

 

Le plan de construction du centre prévoit l’érection d’un mur antibruit à la limite du terrain pour minimiser les émissions sonores en provenance du site. Ce mur-écran serait installé autour des génératrices et serait suffisamment massif (au moins 20 kg/m2), il ne contiendrait pas d’espace vide ni de fissure et serait scellé au sol. Le mur serait d’au moins 1 mètre plus haut que les enceintes abritant les génératrices.

 

En ce qui a trait aux impacts potentiels sur la qualité de l’eau de surface et des sédiments, le degré de perturbation est considéré comme faible par le promoteur puisqu’un déversement ou une fuite pourrait affecter légèrement les caractéristiques de l’eau de surface et des sédiments dans les cours d’eau à proximité du site et en aval. En cas de fuite ou de déversement accidentel de diésel qui serait contenu à l’intérieur du site, le promoteur prévoit la mise en place d’un plan d’intervention incluant la formation du personnel sur la gestion des matières dangereuses et la mise à disposition de trousses d’intervention d’urgence.

 

Selon l’étude d’impact, le projet aurait de faibles perturbations sur la qualité de l’air. Des émissions de combustion de diésel liées à l’utilisation des génératrices en situation d’urgence ou pour leur entretien seraient produites durant le fonctionnement des génératrices. Comme l’opération des génératrices n’aurait lieu qu’en situation de panne du réseau d’électricité d’Hydro-Québec ou d’entretien, les impacts potentiels seraient de courte durée. Pour pallier à ces impacts, le promoteur mentionne que les génératrices d’urgence seraient équipées d’un système ecoCUBE, qui aurait notamment comme fonction de diminuer les émissions de NOx et de particules fines à l’aide de filtres à particules, d’un catalyseur à oxydation diésel et d’un système de réduction catalytique sélective.

 

Source : Bureau d’audiences publiques sur l’environnement