Conclusions de la CNESST sur un décès à l’Île-des-Sœurs

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a dévoilé les conclusions de son enquête au sujet d’un accident survenu à l’Île-des-Sœurs où un contremaître perdait la vie après une chute de 17,2 mètres.

Au Québec, depuis cinq ans, 45 travailleurs sont décédés après avoir fait une chute à un niveau inférieur.

 

Le contremaître fait une chute

Le jour de l’accident, le contremaître et deux collègues avaient pour tâches de restaurer les cornières et de remplacer certaines briques de la façade d’un immeuble à logements. Pour se faire, ils utilisaient une plate-forme de travail motorisée qui se déplaçait verticalement le long d’un mât fixé à la structure de l’immeuble.

 

Alors que la plate-forme était positionnée au 7e étage, le contremaître travaillait à la construction de son plancher composé de madriers et de contreplaqués. C’est à ce moment que le travailleur, qui ne portait pas de harnais de sécurité, a fait une chute à travers les madriers du plancher. Les services d’urgence ont été appelés sur les lieux de l’accident. Le décès du contremaître a été constaté au centre hospitalier.

 

Causes de l’accident

L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident. D’abord, alors qu’il s’affairait à compléter le plancher de la plate-forme de travail sur laquelle il [U1] se trouvait, une ouverture a exposé le contremaître à un danger de chute.

 

Ensuite, les mesures de contrôle du risque de chute en lien avec l’utilisation de la plate-forme de travail étaient déficientes. En effet, la fourniture d’équipements de protection individuelle en nombre suffisant et le rappel aux travailleurs doivent être accompagnés de moyens de contrôle efficaces, lesquels sont nécessaires pour s’assurer que les mesures visant à prévenir les chutes de hauteur depuis la plate-forme de travail sont respectées sur le chantier.

 

Exigences de la CNESST

À la suite de l’accident, la CNESST a exigé que l’employeur s’assure que les travailleurs portent un équipement de protection individuelle contre les chutes. De plus, l’employeur a dû fournir une méthode de travail, signée par un ingénieur, qui permet un accès sécuritaire à la plate-forme de travail. Les correctifs requis ont été apportés par l’employeur et la reprise des travaux a été autorisée. La CNESST rappelle que le port d’équipement de protection individuelle est obligatoire lorsqu’un travailleur s’expose à une chute de plus de trois mètres.

 

Rappelons également que, selon la loi, tout employeur a l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires. L’employeur et les travailleurs doivent faire équipe pour repérer les dangers et mettre en place les moyens nécessaires pour les éliminer et les contrôler.

 

Source : CNESST